Grenoble : la toiture repeinte en blanc réduit la température

Carole Rap
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Grenoble : la toiture repeinte en blanc réduit la température

Le toit de la Bifurk a été repeint en blanc dans le cadre d'un budget participatif. Résultat : lors des pics de chaleur, sa température est passée de 70°C à 40°C !

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L'idée a été proposée par deux citoyens et retenue par Grenoble dans le cadre du budget participatif 2018 : repeindre en blanc le toit de La Bifurk pour atténuer les effets du réchauffement climatique. Ce bâtiment municipal de 900 m2 héberge une dizaine d'associations culturelles ou sportives, avec des bureaux, des espaces d'activités et une grande halle de Skatepark et de spectacles. 
À l’automne 2020, la toiture a été repeinte en blanc avec une peinture de type Cool Roof, en résine blanche, écologique et réfléchissant la lumière. Cette peinture protège aussi les toitures contre le rayonnement UV qui dégrade les membranes d’étanchéité.

Capteurs de température
Pour analyser les effets de l'opération, les températures ont été mesurées avant application de la peinture (été 2020) et après (été 2021) grâce à des capteurs au niveau de la toiture, à un mètre au-dessus et à l’intérieur du bâtiment. Les résultats sont encourageants. Lors des pics de chaleur, la température du toit est passée de 70°C au cours de l'été 2020, à 40°C pendant l’été 2021. La température de l’air à un mètre au-dessus du toit, a également beaucoup diminué. En 2020, elle était de 20 à 30°C plus élevée que la température ambiante. En 2021, la différence n'était plus que de 5 à 10°C. 
« La température intérieure a, elle aussi, été sensiblement réduite et le confort thermique du bâtiment amélioré », assure la ville qui sur ce point ne donne pas de chiffres. Les canicules de 2022 n'ont pas donné lieu à d'autres analyses. 

Une facture de 80 000 €
Initialement évalué à 115 000 €, le projet est descendu à 80 000 €. « Une première enveloppe de 67 000 € a permis de couvrir les frais de peinture. L'étude pour évaluer la différence de température avant et après peinture (pose de sondes, relevé des mesures, analyses…) a coûté 13 000 € », détaille le service communication de Grenoble. 
L'argent en surplus a été réaffecté à d'autres projets du budget participatif. Reste à savoir si la ville va peindre en blanc les toits d'autres bâtiments.

Carole Rap
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