Municipales 2026 : les Canalisateurs du Sud-Est font de l’eau un enjeu central

, mis à jour le 24/09/2025 à 17h01
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Canalisateurs du Sud-Est appellent les collectivités à placer l’eau au cœur des municipales 2026

Alors que le changement climatique bouleverse le cycle de l’eau et que la commande publique s’apprête à intégrer des critères environnementaux, les Canalisateurs du Sud-Est appellent les collectivités à placer l’eau au cœur des municipales 2026. Ils présentent deux outils inédits – MonSuiviEau.fr et l’Éco Comparateur SEVE TP – pour accompagner les élus dans la gestion et la rénovation durable des réseaux.

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« En 2025, un litre sur cinq d’eau potable est perdu en raison d’un défaut d’entretien des réseaux. Au rythme actuel de renouvellement – à peine 0,81 % par an – il faudrait plus de 120 ans pour remplacer l’ensemble des canalisations ! » Le constat dressé par Michel Réguillon, président des Canalisateurs du Sud-Est (CSSE) est sans appel. Face à ce défi, l’organisation, qui regroupe 124 entreprises spécialisées dans les réseaux d’eau et d’assainissement, entend peser dans la campagne des municipales 2026.

Des outils pour agir dès maintenant

Pour aider les collectivités, le CSSE met en avant deux solutions innovantes.
La première, MonSuiviEau.fr, est une plateforme gratuite de datavisualisation qui compile les données officielles (SISPEA, SANDRE, ERU) pour permettre aux communes et intercommunalités de cartographier les failles, prioriser les travaux et suivre le rendement des réseaux. « Grâce à cet outil interactif, collectivités et entreprises peuvent collaborer pour identifier les zones de fragilité et planifier les investissements », explique Manuel Gain, délégué régional adjoint Provence-Alpes-Côte d’Azur.
La seconde innovation, l’Éco Comparateur SEVE TP, permet de mesurer et comparer l’impact environnemental des chantiers. Basé sur une analyse simplifiée du cycle de vie, cet éco-comparateur aide les maîtres d’ouvrage et d’œuvre à choisir les solutions techniques les plus vertueuses, anticipant ainsi les exigences de la loi Climat et Résilience, qui dès l’été 2026 imposera l’intégration de critères écologiques dans les marchés publics.

Une urgence environnementale et démocratique

Pour Stéphane Graupner, délégué régional Rhône-Alpes, l’enjeu est aussi démocratique : « Faire de la gestion patrimoniale un pilier de la gouvernance est indispensable. Il faut anticiper les crises, planifier les investissements et garantir l’accès à l’eau potable pour tous » a-t-il ajouté.

Par ailleurs, leCSSE insiste sur la nécessité d’une solidarité entre territoires pour aider les petites communes isolées, souvent démunies techniquement et financièrement, et appelle à renforcer l’accompagnement humain et l’ingénierie territoriale.
Dans cette optique, l’organisation propose huit leviers d’action, de la réduction des fuites au développement de la réutilisation des eaux usées, en passant par un financement stable et une montée en compétences des élus. « Les élus locaux peuvent compter sur nous pour les aider à réaliser des chantiers décarbonés et à moderniser leurs réseaux », assure Michel Réguillon.
Des rendez-vous pour mobiliser les territoires

Pour nourrir le débat et accélérer la mise en œuvre, deux Rencontres régionales de l’Eau et de l’Assainissement se tiendront le 3 octobre 2025 à Marseille et Beaumont-lès-Valence. Elles rassembleront élus, techniciens, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre autour de la tarification, de la gouvernance et des solutions innovantes.
 

Danièle Licata, rédactrice en chef Zepros Territorial, décrypte enjeux publics et collectivités. Forte de 20 ans en presse économique, elle rend accessibles les sujets complexes avec passion et engagement.
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