Nantes expérimente des médiateurs de tranquillité publique
Plusieurs expérimentations ont eu lieu. Un bilan en cours montrera dans quelle mesure la ville peut pérenniser ce dispositif en augmentant le volume de dates.
Nantes expérimente un dispositif de médiation nocturne sur certaines zones et lors de périodes de forte affluence nocturne. Objectif : sécuriser ces espaces et permettre au public de les réinvestir le soir ou la nuit. Il s'agit du Hangar à Bananes et du Parc des Chantiers, situés sur l'île de Nantes, en bord de Loire. « C'est le quartier de la création, avec des débits de boisson, le Warehouse qui est l'une des plus grosses discothèques de l'ouest de la France. Il draine de 2000 à 3000 personnes par soirée lors des programmations culturelles, avec des jeunes, des fêtards. Certains se mettent en danger : ébriété, risques de chutes en Loire ou d'agressions. C'est aussi un territoire en transition, avec une grosse pression immobilière. Il y a donc deux sujets, celui de la tranquillité nocturne du voisinage et celui de la sécurité », explique Julien Guérin, de la mission prévention de Nantes.
Aller vers les fêtards
Plusieurs expérimentations ont eu lieu, avec la présence de veilleurs de soirées, de secouristes et de food trucks dont les responsables sont en relation avec le poste de secours et le dispositif de vidéoprotection. Nouveauté, des médiateurs de tranquillité nocturne ont été déployés à l'été 2021 sur deux week-end en juin, deux en juillet et deux en septembre. « On a essayé 23h-5h puis 23h-6h et deux binômes puis trois binômes. Ils déambulent sur la zone et font partie du réseau d'alerte. Ils vont au contact des fêtards, orientent les personnes, par exemple pour leur faire emprunter le cheminement éclairé plutôt que le bord de Loire. Ils vont aussi dissiper les groupes, leur demander de ne pas rester en bas des immeubles. Ils n'ont pas de moyens de pression autre que le dialogue. Leur présence participe à la dissuasion du passage à l'acte et à la réassurance du public », détaille Julien Guérin. Ils sont employés par une société privée de surveillance et de gardiennage et ont déjà travaillé en médiation. Un bilan en cours montrera dans quelle mesure la ville peut pérenniser ce dispositif en augmentant le volume de dates.