Pons se dote d’une centrale solaire thermique
Atteignant 90% d’énergies renouvelables, la centrale solaire thermique qui alimente le réseau de chaleur urbain de Pons est la première de Nouvelle-Aquitaine. Atout fort de cette ressource locale et renouvelable : l’autonomie énergétique.
En se dotant d’une centrale solaire thermique pour alimenter son réseau de chaleur urbain, inaugurée fin juin, Pons (Charente-Maritime, 4000 habitants) fait partie des très rares villes françaises ayant massivement recours à l’énergie solaire thermique. Grâce à cette installation, son réseau de chaleur atteint un taux d’énergies renouvelables (EnR) de plus de 90%.
Emasol, filiale de la société Newheat, a conçu et réalisé la centrale dont elle assure aussi l’exploitation sur les 25 ans de la durée du projet. L’équipement alimente en chauffage et eau-chaude sanitaire les établissements scolaires, le centre de secours, la salle des fêtes, la mairie, la piscine, le gymnase, le foyer du 3ème âge…
1800 m² de capteurs
Avant son ouverture, le réseau était déjà alimenté à 73% par les EnR grâce au couplage des chaudières biomasse et gaz. Cette complémentarité se poursuit mais avec une priorité donnée à la centrale solaire thermique. D’une surface de 1800 m² pour une puissance de 1,4 MW, elle utilise des trackers pour doper la productivité grâce à des rangées de capteurs équipées de moteurs pour les faire pivoter au fil du soleil. Ces capteurs sont associés à une cuve de stockage d’eau chaude de 500 m3, représentant cinq jours de production solaire maximale.
Le rayonnement solaire est transformé en chaleur, stocké puis fourni au réseau. La chaleur solaire pourra atteindre près de 1000 MWh par an soit 20 % de la production annuelle totale du réseau.
Un prix bas et stable
La ville de Pons est actionnaire de 5% du projet, en contrepartie de la mise à disposition du terrain pour l’installation de la centrale. L’autre atout fort de cette ressource locale et renouvelable est l’autonomie énergétique. L’exposition du prix du MWh du réseau de chaleur au « risque gaz » a, en effet, été réduite de 24% à 8%, la ville pouvant ainsi garantir durablement un prix bas et stable à ses habitants.
D’un coût de 1,2 M€, le projet a bénéficié d’un soutien de près de la moitié de la part du fonds chaleur de l’Ademe auquel s’est ajoutée une aide de la région de 167 500 €.