
Quand les communes franciliennes soignent l’environnement et la santé

L’AMIF, l’ADEME et l’ARS ont récompensé cinq collectivités à l’occasion des premiers Trophées des communes d’Île-de-France engagées pour la santé-environnement. De Raizeux à Est-Ensemble, ces territoires montrent que la lutte contre les pollutions et les inégalités passe aussi par l’échelon local.
Lancé en janvier 2025, ce premier appel à candidatures des Trophées des communes engagées pour la santé-environnement a permis de mettre en lumière une diversité d’initiatives portées par les collectivités d’Île-de-France. Le 4 juin, à l’occasion du 29e Salon de l’AMIF, cinq d’entre elles ont été distinguées par un jury réunissant de nombreux partenaires publics et associatifs (DRIEAT, ARS, Airparif, France Nature Environnement, Banque des territoires, etc.).
Dans les Yvelines, Raizeux (1 080 habitants) a séduit le jury avec un projet qui associe géothermie municipale et lutte contre les nuisances sonores. Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), pour sa part, a reconverti une friche autoroutière en forêt urbaine en bord d’A4. À Trappes, les actions ciblent la protection des femmes enceintes contre les perturbateurs endocriniens. Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), territoire particulièrement exposé aux inégalités sociales et environnementales, a été saluée pour l’intégration de la santé dans ses outils de planification urbaine. Enfin, Est-Ensemble (Seine-Saint-Denis), lauréat dans la catégorie intercommunalités, est reconnu pour sa stratégie globale fondée sur un diagnostic territorial précis (îlots de chaleur, pollution de l’air, nuisances sonores) et l’intégration de ces données dans l’urbanisme et la renaturation.
La santé-environnement, nouvel horizon de l’action locale
Alors que les facteurs environnementaux sont responsables de plus de 70 % des maladies non transmissibles, les organisateurs rappellent que les réponses ne peuvent être uniquement nationales. Air, alimentation, bruit, logement : les collectivités disposent de leviers puissants pour prévenir les expositions et protéger les populations. « Grâce à leur connaissance fine des vulnérabilités de leur territoire, les communes sont en première ligne », souligne l’AMIF.
Promotion de la santé, mobilisation des habitants, intégration dans les documents d’urbanisme… Cette première édition montre que les élus locaux prennent la mesure des enjeux. L’ADEME et l’ARS ont confirmé leur volonté de poursuivre l’accompagnement des territoires, en attendant une deuxième édition des trophées dès l’année prochaine
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