Rosny-sous-Bois : cap sur l’éco-construction

Julie Desbiolles
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Rosny-sous-Bois nouveau école via l’éco-construction

Une nouvelle école, inaugurée à la rentrée 2021, vise à économiser l'énergie mais aussi à réduire l'impact environnemental de la construction avec des matériaux locaux, durables, et biosourcés.

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Structure en bois, isolation en paille, ventilation naturelle, enduits en terre ou encore bardage en bois brûlé. Pour construire l'école Simone Veil, inaugurée à la rentrée 2021, la ville de Rosny-sous-Bois a misé sur la combinaison de plusieurs techniques d'éco-construction. Objectif : obtenir des performances dignes du label allemand Passivhaus, soit « des bâtiments tellement isolés et dont les échanges thermiques sont fortement contrôlés qu'il n'y a presque pas besoin de les chauffer », résume Charlotte Picard, directrice adjointe de la recherche et l'innovation à Rosny-sous-Bois. La volonté est donc d'économiser l'énergie, mais aussi de réduire l'impact environnemental de la construction avec des matériaux locaux, durables, et biosourcés – à l'image, par exemple, de la paille bio utilisée pour l'isolation, qui provient d'Ile-de-France.

Recherche en interne

Pour atteindre ces objectifs, la ville a misé il y a une dizaine d'années sur la création de la direction de la Recherche et de l'Innovation, dont les treize architectes et ingénieurs travaillent aujourd'hui sur les techniques d'éco-construction. Leur quotidien : chercher des matériaux locaux, étudier leur durabilité et leurs impacts environnemental et social, trouver des fournisseurs, expérimenter des solutions, concevoir et piloter les projets... « Par exemple, nous avons déjà installé la ventilation naturelle avec récupération de chaleur dans trois bâtiments. À chaque fois, nous suivons son fonctionnement, et nous l'améliorons dans le bâtiment suivant. D'ailleurs, l'Ademe subventionne nos recherches à ce sujet », illustre Charlotte Picard.

Si ces techniques ont un coût plus élevé que le « tout béton » - autour de 3400 € le mètre carré pour l'école Simone Veil – elle y voit un investissement pour le futur : « Pour calculer nos isolations et notre ventilation, nous prenons les courbes les plus pessimistes du GIEC. Ainsi, dans 40 ans, quel que soit le climat à Rosny-sous-Bois, nous aurons fait de notre mieux », insiste-elle.
 

Julie Desbiolles
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