Le futur Institut national du service public se prépare
Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a installé le 18 juin la mission de préfiguration de l’Institut national du service public (INSP), et de la délégation interministérielle à l'encadrement supérieur de l'État (DIESE), confiée à Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi depuis fin 2011.
Dans la réforme de la haute fonction publique lancée par le gouvernement, ces deux structures occuperont une place centrale pour créer « une nouvelle politique de formation et de pilotage de l’encadrement supérieur de l’État ». Le calendrier est serré sachant qu'elles doivent être opérationnelles dès le 1er janvier 2022. Dans le détail, l’INSP qui va donc remplacer l'ENA devra renforcer la formation initiale et continue des cadres supérieurs de l’État, accroître la culture commune des hauts fonctionnaires, assurer un lien plus étroit entre le monde académique et les politiques publiques et, enfin, favoriser le rayonnement du modèle français en Europe et à l’international. Quant à la DIESE, elle aura pour finalité d’assurer « une gestion renforcée et personnalisée, véritablement interministérielle des cadres supérieurs de l'État ».
Une équipe paritaire de dix membres
Lui-même haut fonctionnaire et ancien élève de l’ENA, Jean Bassères a déjà mené par le passé d’importants chantiers de transformation publique. Il s’appuiera sur une équipe pluridisciplinaire et paritaire, dont il coordonnera les travaux, sur les dimensions essentielles des deux institutions créées. Avec dix membres, elle se compose de nombreux hauts fonctionnaires de l’Etat (dont trois secrétaires généraux de ministères), de quelques enseignants mais aussi de la DGA chargée des ressources humaines et de la transformation digitale de Saint-Gobain, Claire Pedini. Sans surprise, aucun territorial n’en fait partie. Jean Bassères doit rendre ses propositions dans un rapport d'étape le 1er octobre et la remise des préconisations finales le 1er novembre
Propositions au plus tard le 1er novembre
La mission de préfiguration doit décliner les missions exercées par les deux institutions, les grands axes de leurs projets stratégiques ainsi qu’un calendrier de déploiement. Les axes stratégiques de travail identifiés s’agissant des missions de l’INSP découlent de l’article 5 de l’ordonnance du 2 juin 2021 : formation initiale, formation continue, culture commune de la haute fonction publique, liens avec le monde académique et de la recherche, rayonnement international. S’agissant de la formation initiale, la mission doit formuler des propositions relatives aux principes d’organisation de la formation des administrateurs de l’État ainsi qu’à l’organisation par l’INSP du tronc commun des écoles de service public, et de définir les principales modalités d’intégration au sein de l’INSP d’un programme de formation aux fonctions de direction. Pour la création de la DIESE, la mission devra préciser son articulation avec les directions de ressources humaines des ministères ainsi que les modalités de gouvernance et d’animation interministérielle.
P.P.-S.
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