Sept propositions
A l’issue du colloque, les deux associations ont formulé
sept propositions communes et partagées pour lutter contre la désertification médicale. -Non-conventionnement par la sécurité sociale des praticiens dans les zones en surnuméraire. Son principe serait de conventionner de nouveaux médecins que dans les zones où le nombre de médecins par habitant est inférieur à un seuil fixé. -Créer des « territoires prioritaires de santé », placés au même rang de priorité que les « quartiers prioritaires » de la politique de la ville. Un tel dispositif permettrait une meilleure identification des enjeux transversaux de l’accès aux soins (liés aux questions de cadre de vie, d’attractivité économique, de mobilité, etc.) et devrait ouvrir le droit à de nouveaux financements de l’Etat.-Développer la pratique de mutualisation des praticiens hospitaliers dans les bassins de vie afin d’élargir l’accès aux soins. -Développer les formations de maître de stage des universités dans les zones sous denses afin de s’assurer que davantage d’étudiants en médecine puissent effectuer des stages dans ces territoires.-Inciter à l’expérimentation du concept de « responsabilité populationnelle » qui permet, par une étude des besoins en matière de santé d’un territoire, de proposer une offre de services accessibles, continus, globaux et de qualité en misant sur la prévention.-Développer et accompagner, techniquement et financièrement, l’innovation en matière de téléconsultation et de télémédecine pour permettre l’accès à des expertises sur l’ensemble des territoires.-Réaffirmer la place et le pouvoir de décision de l’élu dans les conseils de surveillance des centres hospitaliers. Aujourd’hui, les élus locaux n’ont plus de véritable de pouvoir de décision sur la politique menée par les hôpitaux.Ces différentes propositions devraient se traduire par des amendements parlementaires lors de l’examen du projet de loi « Santé » au Sénat, prévu courant juin.