Les espaces verts, levier de sensibilisation des citoyens à l’économie circulaire

Philippe Pottiée-Sperry
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L’Union nationale des entreprises du paysage (Unep), en partenariat avec Hortis, organisation rassemblant les responsables d’espaces nature en ville, a réalisé une nouvelle étude dans le cadre de l’Observatoire des villes vertes.

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Pour cette 7ème enquête, les 21 villes du panel de l’Observatoire ont été interrogées sur la façon dont leurs services espaces verts appréhendent l’économie circulaire. L’Unep évoque « des résultats encourageants » avec la quasi-totalité des villes (20 sur 21) qui mettent en place des actions de sensibilisation des citoyens sur la gestion durable des jardins et des espaces naturels. Orléans a, par exemple, lancé un réseau de guides-composteurs bénévoles et propose des ateliers sur gestion alternative des déchets/ressources vertes et de la conception de jardin générant peu de déchets.

Valorisation des déchets verts

Dans la pratique, les villes ont mis en place des actions pour favoriser l’économie circulaire dans la gestion de leurs espaces verts, au premier rang desquelles l’implantation réfléchie des végétaux pour réduire les besoins en arrosage (19 villes sur 21) et la taille douce des arbustes pour réduire le volume des déchets verts (19 villes sur 21). Le choix de végétaux locaux nécessitant moins d’entretien est également très répandu (16 villes sur 21).Sur l’objectif principal d’une politique d’économie circulaire appliquée aux espaces verts urbains, la moitié des villes (10 sur 21) citent l’amélioration de la santé publique. La valorisation des déchets verts figure au premier plan des actions d’économie circulaire déployée. Rendre la ville plus résiliente est également un objectif important (8 villes sur 21). L’Unep se réjouit du « niveau d’implication environnementale des directions espaces verts des villes qui voient la valorisation du végétal comme un axe de progression majeur vers la ville résiliente de demain, au-delà des intérêts budgétaires ». Les villes du panel étant en avance sur les enjeux de résilience et de végétalisation urbaine, « nous pouvons être optimistes quant au fait qu’elles servent de modèles et ouvrent la voie à d’autres collectivités » analyse Jean-Pierre Gueneau, directeur d’Hortis.

Des « filières vertes » circulaires très intégrées

Par ailleurs, ces villes ont choisi des « filières vertes » circulaires très intégrées, en privilégiant la réinjection des déchets verts dans le circuit d’entretien et d’aménagement paysager, plutôt qu’en misant sur l’exploitation énergétique. « Ces résultats témoignent d’un changement de perception dans la gestion des espaces verts en milieu urbain : les déchets verts ne sont plus “subis” mais considérés comme une matière s’intégrant au sein d’un processus global de traitement et de valorisation de la matière organique », conclut Catherine Muller, présidente de l’Unep.
Philippe Pottiée-Sperry
(1) L’Observatoire des villes vertes vise à réfléchir sur les perspectives de la ville verte et à promouvoir les initiatives végétales en milieu urbain. Créé en 2014 par l’Unep et Hortis, il propose des cartographies sur des aménagements paysagers urbains, des focus sur les tendances de demain et un « laboratoire » (sondages et études sur le thème du végétal). En savoir plus : www.observatoirevillesvertes.fr
Philippe Pottiée-Sperry
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