Luc Carvounas élu nouveau président de l’Unccas

Après six mois de campagne, la liste qu’il a initiée et soutenue a remporté 60% des suffrages exprimés au sein du « Comité des 100 », élus du réseau des CCAS/CIAS chargés de désigner le futur conseil d’administration de l’association. Il succède à Joëlle Martinaux (présidente de 2014 à 2020), ancienne adjointe (LR) du maire de Nice, qui devient deuxième vice-présidente. Luc Carvounas fera équipe avec Ericka Bareigts (PS), ancienne ministre et maire de Saint-Denis-de-la-Réunion, qui devient première vice-présidente.

Volonté d’une gouvernance partagée

« Cette élection unanime à la présidence de l’Unccas m’honore et m’oblige, a déclaré Luc Carvounas. Nous serons en première ligne dans la gestion de la crise sociale et un interlocuteur exigeant et efficace auprès des pouvoirs publics ». Et d’ajouter : « Alors que la crise sociale frappe de plein fouet notre pays, nos CCAS sont vraiment en première ligne pour faire face à cette déferlante de précarité sociale ». Pour ce mandat 2020-2020, le nouveau président de l’Unccas se fixe plusieurs objectifs : augmenter fortement le nombre d’adhérents, établir une gouvernance partagée, instaurer un conseil des bénéficiaires, associer les usagers aux réflexions… Il souhaite aussi engager un tour de France des CCAS, notamment pour « développer et consolider les unions départementales ».

Cadre territorial de profession

Luc Carvounas est également président de l’association des maires du Val-de-Marne, vice-président de la Métropole du Grand Paris et secrétaire général de l'Association des maires d’Ile-de-France (Amif). Cadre territorial de profession, il a été sénateur du Val-de-Marne de 2011 à 2017 puis député de 2017 à 2020. Très engagé sur les questions sociales, il a notamment défendu l’intérêt des dispositifs d’aide alimentaire lors de l’examen des projets de loi de finances 2012 et 2013 en tant que rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales du Sénat. Réélu cette année maire d’Alfortville, il fédère avec 30 autres maires franciliens de gauche une coordination « bouclier anti-Covid » qui couvre l’ensemble des départements d’Ile-de-France. Visant à mutualiser les bonnes pratiques mises en œuvre dans les villes, notamment durant la période de confinement, elle recense aussi les dysfonctionnements rencontrés par les collectivités durant la crise sanitaire dans leurs relations avec l’État. Luc Carvounas a publié avec ces maires franciliens un livre blanc intitulé « Construire la résilience territoriale pour anticiper les chocs à venir » qui a été publié par la Fondation Jean Jaurès en août dernier.

Nouveau bureau de l’Unccas

Le nouveau bureau de l’Unccas compte 14 vice-présidents. La première vice-présidente est Ericka Bareigts, la seconde Joëlle Martinaux, le troisième Martial Bourquin, maire (PS) d'Audincourt et ancien sénateur du Doubs, la quatrième Eliane Guiougou-Firpion, maire (PS) des Abymes (Guadeloupe), et le cinquième Franck Noël (Modem), adjoint au maire de Reims délégué aux ressources humaines et au dialogue social et conseiller communautaire délégué aux ressources humaines du Grand Reims, qui a aussi été réélu trésorier de l’Unccas.

Dans un communiqué, Ericka Bareigts estime que « dans un contexte sanitaire inédit, qui fragilise considérablement les équilibres sociaux et économiques, la gouvernance de l’Unccas est un enjeu politique majeur. Cette association est un acteur de la cohésion sociale et un interlocuteur de premier plan du gouvernement pour la construction de la relance et la mise en œuvre d’un plan de lutte contre la pauvreté ». Elle estime aussi que son « élection au poste de 1ère vice-présidente de l’Unccas permettra de faire valoir les singularités des territoires ultramarins et les dispositifs mis en œuvre par leurs CCAS dans l’ensemble des décisions prises par l’Unccas ». Ericka Bareigts rappelle également que sa ville, la plus grande d’outre-mer et la 19ème de France, a initié avec le CCAS la création d’une banque sociale pour accompagner le financement de projets de petits porteurs au seuil de pauvreté, mais également un projet de restaurants solidaires.

Philippe Pottiée-Sperry

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