Pas de fermeture de classe en milieu rural sans l’accord du maire

Philippe Pottiée-Sperry
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Compte tenu des circonstances exceptionnelles de crise sanitaire, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, a promis, le 28 mars, qu’aucune classe ne serait fermée dans les communes rurales (moins de 5000 habitants), sans l’accord du maire.

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Un engagement qui va plus loin que celui d’Emmanuel Macron à la sortie du grand débat, en avril 2019, de n’avoir aucune fermeture d’école sans l’accord du maire.

Par ailleurs, « une nouvelle analyse de l’ensemble des mesures proposées dans toutes les autres communes pourra aboutir à la neutralisation de certaines fermetures », indique le ministère de l’Éducation nationale. Et d’ajouter : « le taux d’encadrement de chaque commune devant ainsi s’améliorer à la prochaine rentrée ». La création déjà actée de 440 ETP (équivalent temps plein) à l’école primaire dans un contexte de baisse démographique (50 000 élèves de moins) permettra d’atteindre un taux d’encadrement "inédit" (5,69). A taux d’encadrement constant, 2397 postes auraient en effet dû être supprimés, tient à préciser le ministère. En milieu urbain, il évoque l’étude du solde ouverture-fermeture pour s’assurer d’une amélioration du taux d’encadrement dans chaque commune.

Renforcer les taux d’encadrement en milieu rural

Le ministère affirme que cet effort, déjà engagé dans la préparation de la rentrée 2020, doit permettre :

-d’augmenter pour la troisième rentrée consécutive les taux d’encadrement dans tous les départements ;

- de renforcer spécifiquement les taux d’encadrement des territoires ruraux ;

-de consacrer la priorité accordée cette année à la maternelle : instruction obligatoire à trois ans, engagement de limiter les classes de grande section à 24 élèves sur tous les territoires, dédoublement dès que possible des GS en REP +.

Concertation sur la carte scolaire

Le travail de concertation et d’explication habituellement conduit par les DASEN (directeurs des services départementaux de l'éducation) avec les élus locaux et les parlementaires sur la carte scolaire se poursuivra « selon les modalités les plus adaptées et dans une relation de confiance », précise le ministère, avant que la tenue des CTSD (comité technique spécial départemental) reprenne son cours normal. Le calendrier de la carte scolaire va se poursuivre afin d’assurer les opérations de mouvement des professeurs des écoles dans les délais attendus.

Pour mémoire, le nombre total de classes d’école primaire en France à la rentrée dernière s’élevait à 254 358 classes. Dans le détail : 86 297 classes de préélémentaire, 7059 classes mixtes, 161 002 classes élémentaires.

P.P.-S.

Philippe Pottiée-Sperry
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