Bonneuil-sur-Marne : du temps destiné au bien-être des agents
Obligée de mettre en conformité avec la règle des 1607 h (35 h par semaine), la ville veut que le temps supplémentaire de 1h30 hebdomadaire contribue au bien-être des agents. Cela passera par des activités sportives, culturelles, artistiques ou de formation.
Accorder de nouveaux droits aux agents de la ville, cette proposition du maire de Bonneuil-sur-Marne (94), Denis Öztorun, fait suite à la décision rendue le 29 juillet dernier par le Conseil constitutionnel. Malgré son recours, avec plusieurs de ses collègues, cette décision confirme les dispositions sur le temps de travail issues de la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019 et oblige donc les collectivités à délibérer pour se mettre en conformité avec la règle des 1607 heures.
« Une richesse personnelle »
Dénonçant une « atteinte au principe de libre administration des collectivités et une uniformisation imposée qui va se faire au détriment de l’efficacité et des conditions de travail des agents », Denis Öztorun a souhaité que ce temps « soit utile dans la vie des agents et puisse leur apporter une richesse personnelle, un plus sur leur lieu de travail ». Et d’expliquer : « 60 % de la vie d’un travailleur se passe sur son lieu de travail et forcément, un agent qui n’y est pas heureux, ne ressent pas de bien être, cela impacte le service rendu à la population qui ne sera pas optimum ».
Plusieurs types d’ateliers
L’objectif est donc que ce temps supplémentaire, correspondant à 1h30 hebdomadaire, soit destiné aux agents pour la pratique de différentes activités sportives, culturelles, artistiques, de formation... favorisant cohésion et bien-être au travail. « Plusieurs types d’ateliers seront proposés à l’ensemble des agents, en prenant en compte les exigences de leur temps et de leur lieu de travail, tout en utilisant les richesses individuelles internes », explique le maire de Bonneuil-sur-Marne.
Utiliser les savoir-faire internes
Sa méthode ? Aller à la recherche des savoir-faire de certains agents qui peuvent être éducateurs sportifs en boxe, faire de la sophrologie ou du yoga. D’autres ont des savoir-faire en dessin, musique, cuisine… « Nous avons également des agents qui ont envie de travailler sur des aspects historiques ou qui se sont portés volontaires pour animer des conférences ou des ateliers de sensibilisation, notamment sur le statut du fonctionnaire, les valeurs de la République, la lutte pour le droit des femmes... », indique l’élu.
La mise en œuvre se fera progressivement, après une délibération présentée au conseil municipal du 29 septembre prochain.