La micro-mobilité, source de plus d'agilité
Après les très nombreuses expériences de micro-mobilité durant la crise sanitaire, La 27e région, laboratoire de transformation publique, a mené une enquête collaborative sur le sujet, suivie d’une expérimentation dans plusieurs collectivités.
Agents de la voirie qui collectent les déchets, agents de crèche envoyés en Ehpad, agents administratifs en soutien des collectes alimentaires d'associations... La crise sanitaire a fourmillé d'exemples de micro-mobilité dans les collectivités. C'est pour étudier et valoriser ces mutations spontanées que dès mai 2020, La 27e région, laboratoire de transformation publique, a lancé l'enquête collaborative Réflexes publics. En sont sorties 17 pistes d'actions concrètes pour renforcer l'agilité des administrations, ainsi qu'un projet d'expérimentation, Capacités publiques, pour en tester trois avec les collectivités : le management de la subsidiarité, le portage initiatives spontanées, et les micro-mobilités professionnelles.
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Sur l'expérimentation des micro-mobilités, quatre administrations se sont portées volontaires : la communauté urbaine (CU) de Dunkerque, la région Centre-Val de Loire, le département de la Gironde, et La Piste - laboratoire d’innovation publique grenoblois. Jusqu'en juillet, elles se retrouvent lors d'ateliers avec La 27e région pour définir puis tester des actions concrètes.
L'idée est d'explorer plusieurs pistes : « développer des solidarités inter-administrations, pour pallier une absence ou partager des compétences rares, mais aussi développer des micro-mobilités au service des agents : pour acquérir des compétences, ou répondre à des situations difficiles comme un besoin de reclassement », résume Sylvine Bois-Choussy, chargée de coopération internationale à La 27ème Région.
Réenchanter !
Maxime Van De Moortele, directeur de projet Relations et appui aux communes à la CU de Dunkerque, s'est engagé sur le sujet avec une problématique : « De fait, nous pratiquons la micro-mobilité : suite à une mutualisation, une maladie... Mais ces parcours ne sont pas valorisés, ce sont plutôt des portes de sortie », déplore-t-il. Alors il voit ce dispositif comme une occasion de porter un regard plus positif sur ces mobilités qui, dans un contexte de transformation, sont incontournables. Il imagine ainsi « des contenus texte ou vidéo, diffusés en interne ou externe » sur ces parcours... Une piste qui devrait se préciser et être testée. Bilan collectif cet automne !