
Municipales : des conseils plus paritaires, mais la marche reste haute pour devenir maire

Les femmes gagnent du terrain dans les conseils municipaux, mais peinent encore à s’imposer à la tête des mairies. Selon une étude réalisée rpar la direction des politiques sociales de la Caisse des Dépôts, elles occupent 41,5 % des sièges mais seulement 17,5 % des fauteuils de maire. Un écart que la nouvelle obligation de parité pour toutes les communes à partir de 2026 pourrait enfin réduire.
Les femmes gagnent du terrain dans les conseils municipaux, mais peinent encore à s’imposer à la tête des mairies. Selon une étude réalisée par la direction des politiques sociales de la Caisse des Dépôts, elles occupent 41,5 % des sièges mais seulement 17,5 % des fauteuils de maire.
Une parité « de conseil », pas encore « d’exécutif »
Plus en détail. Après le scrutin de 2020, les femmes représentent 45,1 % des conseillers municipaux (dont 40,9 % parmi les conseillers indemnisés) et 36,4 % des adjoints, mais seulement 17,5 % des maires ; dans les communes de moins de 1 000 habitants — non soumises alors à la parité — elles pèsent 37,6 % des sièges. L’étude relève une hausse de 2,3 points entre l’avant et l’après-élection, portée surtout par les moins de 55 ans et un turnover plus élevé chez les femmes, signe d’un renouvellement générationnel.
Le « plafond de verre » de l’expérience indemnisée
Devenir maire passe très souvent par des fonctions préalables indemnisées (adjoint·e, conseiller·ère délégué·e) : plus de la moitié des nouveaux maires 2020 en disposaient. Or, les femmes affichent en moyenne une ancienneté indemnisée plus faible que les hommes et une probabilité moindre d’être reconduites à mandat équivalent, ce qui freine leur accès aux exécutifs. Résultat : la parité progresse dans l’assemblée mais se traduit encore imparfaitement dans la chaîne de responsabilités.
Des écarts que la nouvelle obligation de parité pour toutes les communes à partir de 2026 pourrait enfin réduire.