Orléans remotive ses agents en attente de reclassement
Les agents du pôle « facilitation du quotidien », mis en place par la ville et la métropole, remplissent des missions très diverses. Cela permet de les remotiver avec de nouvelles expériences professionnelles. Autre atout : une aide concrète apportée aux services.
Tester de nouveaux métiers et acquérir de nouvelles compétences, tout en aidant les collègues qui en ont besoin : c'est l'idée du pôle « facilitation du quotidien » né en février 2020 dans le service QVT de la ville et la métropole d'Orléans. La vingtaine d'agents volontaires qui le composent sont en attente de reclassement.
Pendant ce temps de latence, ils se proposent de remplir des missions ponctuelles dans divers services : classement de dossiers, réaménagement de bureaux, administratif... L'objectif est double : faciliter la vie des services d'un côté, et remotiver des agents avec de nouvelles expériences professionnelles de l'autre.
Accompagnement
N'importe quel service de la collectivité peut proposer des missions vacantes, pour quelques jours ou quelques mois. Pour intégrer le pôle, les agents doivent être en repositionnement ou reclassement, et sont sélectionnés sur un critère : « leur motivation », résume Isabelle Rastoul, adjointe au maire déléguée aux Ressources humaines. Une fois dans le dispositif, ils peuvent choisir les missions qui les attirent, et sont systématiquement épaulés par un tuteur quand ils intègrent un service.
Ils ont aussi des entretiens réguliers avec l'équipe « facilitation », pour faire le point sur les compétences acquises et leur projet professionnel. « L'accompagnement, c'est la clé », assure Isabelle Rastoul.
« Gagnant - gagnant »
Deux ans après sa création, le pôle a déjà vu passer 25 agents, de tous profils. Dix sont encore dans le dispositif, et 15 ont réussi à se réorienter sur un nouveau poste dans la collectivité. Les retours des services sont positifs : « Ils sont ravis de trouver un appui pour ces missions vacantes, qui prennent du temps et encombrent le quotidien », commente Isabelle Rastoul.
Mais pour l’élue, c'est surtout une réussite professionnelle et humaine : « Il faut souligner que les agents qui intègrent ce pôle ont souvent des métiers qu'ils ne peuvent plus exercer - pour des raisons physiques ou psychologiques. Souvent, ils sont persuadés qu'ils ne peuvent pas faire autre chose. Ce dispositif leur donne une ouverture, une nouvelle posture, les remotive », observe-t-elle. Donc : services contents, agents heureux... « On est sur du gagnant - gagnant », conclut-t-elle.