Tour du monde des innovations RH

« Nous voulions prendre encore plus de recul pour notre 4ème étude, confie Sigrid Berger, présidente fondatrice de « Profil Public », en allant observer ce qui se fait partout dans le monde ». Un tour du monde des innovations RH conçu avec la participation de l'Organisation de coopération et de développement économiques et destiné à inspirer les employeurs publics français en matière de concours et formation, recrutement, mobilité et méthodes de travail…
« Le développement de la marque employeur n’est pas seulement un enjeu d’image, juge Sigrid Berger. C’est aussi une question de transformation. » Après sélection, une dizaine de projets RH sont retenus. 

L’intelligence artificielle pour recruter
En matière de concours, l’Espagne, confrontée au même titre que la France à une forte baisse de l’attractivité de la fonction publique, s’est, par exemple, dotée d’une Ecole de formation de la fonction publique espagnole. Cette structure assure notamment une formation pour contribuer à la transformation numérique du secteur public espagnol. 
La plateforme coréenne d’emploi public « Work-net » mise, quant à elle, sur l’intelligence artificielle pour aider les organisations publiques à recruter. Depuis 2018, « Work-net » développe un système d’indexation des compétences professionnelles décrites dans les CV et dans les offres d’emploi. Elle peut ainsi rapprocher les talents les plus compatibles avec les propositions émanant des employeurs publics.

Coopérations public-privé
Dans le domaine de la mobilité, « Profil Public » fait référence à « Talent Exchange », un réseau créé en Belgique pour favoriser la mobilité professionnelle temporaire des agents publics. Cette plateforme numérique permet à des agents du secteur public de bénéficier d’un détachement (pouvant aller jusqu’à 12 mois) pour aider une autre organisation publique à lancer un projet spécifique ou impulser une dynamique de changement. 
Enfin, au niveau des méthodes de travail, l’étude cite notamment le programme « Accelerate Estonia » qui permet à l’Estonie de renforcer les coopérations public-privé, notamment dans les secteurs de la santé mentale et de la transition écologique.