Troyes propose une seconde carrière aux agents inaptes

Emmanuelle Quémard
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Unité de reclassement de Troyes

Après plus de trois ans de fonctionnement de l’unité de reclassement, 25 agents relevant de la ville, de l’agglomération et du centre municipal d’action sociale ont été reclassés et une dizaine sont actuellement suivis.

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« L’idée de créer une unité de reclassement pour les agents déclarés inaptes est venue du médecin de prévention recrutée en 2018, confie Fadi Dahdouh, adjoint au maire de Troyes (Aube) en charge de la santé. Issue du privé, elle nous a vanté les mérites du reclassement, une méthode historiquement utilisée à Troyes, notamment pour les ouvrières du textile. » La mise en oeuvre de ce projet en mai 2018 vise à favoriser le maintien dans l’emploi des agents inaptes de la ville (1067 agents), de Troyes Champagne Métropole (349 agents) et du centre municipal d’action sociale (CMAS). « Si notre démarche répond à une obligation réglementaire, à la nécessaire gestion des effectifs et à la maîtrise de la masse salariale, elle correspond aussi à un état d’esprit, souligne l’élu. Il s’agit de donner aux agents concernés une seconde chance sur les postes vacants de la collectivité et de leur permettre d’être acteur de ce nouveau départ. »

75% des reclassements pour les femmes

Après plus de trois ans de fonctionnement, 25 agents relevant des trois entités ont été reclassés et une dizaine sont actuellement suivis. Outre les services RH, paie et formation, une médecin de prévention, une coordonnatrice à temps plein, une psychologue et une assistante sociale participent au fonctionnement de l’unité de reclassement. « Si la moitié des reclassements répond à l’obligation réglementaire, précise Arnaud Bouvier, DRH, l’autre moitié relève d’une logique d’anticipation ». Les trois quarts des reclassements concernent des femmes. Les agents reclassés exerçaient des métiers dans les secteurs de l’enfance, de la petite enfance et techniques. « Ils sont, ensuite, pour la plupart repositionnés sur des postes administratifs ou bien techniques mais avec une moindre exigence physique, ajoute le DRH. Certains agents suivent des formations en informatique ou administrative, d’autres connaissent des périodes d’immersion d’un à deux mois dans un service avant d’être affectés. » « Il faut poursuivre les efforts en matière de prévention », indique Fadi Dahdouh. Après le prix MNT Santé et mieux-être au travail en 2019, la collectivité s’est vue décerner en 2020 le Prix Territoria Or pour le travail accompli en matière de reclassement.

Emmanuelle Quémard
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