Action cœur de ville : 1606 actions concrètes prêtes à être déployées

Philippe Pottiée-Sperry
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A l’occasion des premiers Etats généraux de la gestion de centre-ville, organisés les 31 janvier et 1er février à Aix-en-Provence par l’association Centre-ville mouvement, le préfet Rollon Mouchel-Blaisot, directeur du programme national Action Cœur de Ville, a fait un point d’étape sur le programme national.

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« A ce jour, nous avons déjà recensé dans les conventions-cadres 1606 actions matures, en cours ou prêtes à être déployées », assure-t-il. « L’objectif est désormais d’enclencher sur des réalisations concrètes, même si l’on sait que certains projets prendront plus de temps à voir le jour ». Dans les conventions-cadre, tous les axes prioritaires figurent, à savoir le logement, les commerces, la mobilité, le patrimoine, l’aménagement urbain et paysager…

5 Md€ sanctuarisés

En 2019, Rollon Mouchel-Blaisot s’est fixé comme priorité de mettre rapidement en place les opérations de revitalisation de territoire (ORT) dans les 222 villes du programme afin de bénéficier rapidement des avantages concrets prévus dans la loi Elan. Il a rappelé que la Banque des territoires (Caisse des dépôts) avait mis en place un financement dédié pour l’ingénierie des projets. Action Logement et l’Anah sont aussi mobilisés pour apporter leur savoir-faire en matière de gestion des opérations complexes. « Les 5 Md€ sont sanctuarisés, indique le directeur du programme. Mais la démarche n’est pas que financière. Action cœur de ville change le logiciel de l’aménagement urbain. Il faut arrêter d’éloigner les habitants des emplois et des services. Il faut refaire communauté ». Action Logement (1,5 Md€) la Caisse des dépôts (700 M€ de fonds propres et 1 Md€ de prêts) et l’Anah (1,2 Md€) financent l’opération. Comment ce financement se traduira à l’échelle des territoires ? La ville, avec l’intercommunalité, est la mieux placée « pour définir les besoins », assure Rollon Mouchel-Blaisot. Puis l’Etat, via les préfets, et les autres partenaires, à travers les services déconcentrés, interviendront, une fois les projets définitivement arrêtés.

Ingénierie apportée par la future ANCT

Dernier point, l’Agence nationale de cohésion des territoires (ANCT), dont le principe de la création est en cours de discussion au Parlement, apportera une aide déterminante en matière d’ingénierie aux 222 communes engagées dans le programme Action cœur de ville. Malgré une ingénierie lourde, liée à la complexité des interventions où se mêlent droit du commerce et de l’habitat, les maires affichent leur volontarisme. « Action cœur de ville va nous permettra de consolider un certain nombre d’actions que nous avons menées ces dernières années », se réjouit ainsi Frédéric Guiniéri, maire de Puyloubier (Bouches-du-Rhône).
Stéphane Menu
Philippe Pottiée-Sperry
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