Comité interministériel à la ville : les annonces attendront la rentrée
Le CIV du 30 juin n’a donné lieu à aucune annonce compte tenu du contexte des émeutes urbaines. Il faudra en attendre un autre, organisé a priori dès la rentrée. L’association Ville & Banlieue en attend « des mesures à la hauteur des enjeux ».
Attendu depuis des mois, le Comité interministériel à la ville (CIV) s’est tenu le 30 juin, à Matignon, dans un contexte particulier de crise des banlieues, suite au décès du jeune Nahel, à Nanterre, lors d’un contrôle policier. Seize ministres étaient présents autour d’Elisabeth Borne, en présence de représentants d’élus et d’habitants, mais pas d’« annonces fortes » comme promis n’ont été faites à cause des émeutes urbaines. Pas un mot non plus sur le programme « Quartiers 2030 » promis par Emmanuel Macron.
Appelant à « faire bloc pour répondre à l’urgence comme pour préparer l’avenir », la Première ministre s’est engagée à la tenue d’un CIV « prochainement pour annoncer des mesures en faveur des quartiers », a priori dès la rentrée.
Une politique de droit commun fléchée
Ville & Banlieue espère ces « deux mois seront mis à profit pour l’annonce de mesures à la hauteur des enjeux ». « Nous avons réaffirmé que les habitants de nos quartiers étaient une fois encore les victimes de cette situation : les équipements publics qu’ils avaient tant attendu et dont ils ont tant besoin sont détruits », estime l’association d’élus dans un communiqué. Regrettant que le CIV ait surtout été « un constat de la situation », elle rappelle « l’importance d’une politique de droit commun fléchée (éducation, accès aux droits, sécurité, culture, sports) » et demande « un soutien urgent » aux associations.
Pour leur part, France urbaine et Intercommunalités de France appellent à « une forte ambition pour la mixité sociale, le logement, la santé et l'ANRU ».