Gouvernement Lecornu 2 : des visages connus du monde local

C’est par un communiqué diffusé dimanche à 22 heures que l’Élysée a officialisé la nouvelle équipe gouvernementale, deux jours seulement après la confirmation de Sébastien Lecornu à son poste de Premier ministre. Le Gouvernement « Lecornu 2 » se veut à la fois dans la continuité et le renouvellement, réunissant 34 ministres et secrétaires d’État, hommes et femmes à parts égales, issus d’horizons variés. Si certains noms rappellent les gouvernements Barnier ou Bayrou, d’autres incarnent une génération d’élus et de responsables ancrés dans les territoires.

Françoise Gatel (UDI) prend du galon en devenant ministre de plein exercice à l’Aménagement du territoire et à la Décentralisation. Ancienne maire de Châteaugiron, elle occupait jusque-là le portefeuille délégué à la Ruralité. Elle succède à François Rebsamen et, brièvement, à Éric Woerth. C’est elle qui portera désormais le « grand acte de décentralisation » annoncé par Sébastien Lecornu et devra veiller à l’adoption rapide de la proposition de loi sur le statut de l’élu, dont elle est elle-même l’auteure.

Le gouvernement accueille également deux présidents d’associations d’élus. Sébastien Martin, président d’Intercommunalités de France, devient ministre délégué chargé de l’Industrie. L’annonce a surpris jusque dans son entourage, tant l’élu s’était montré discret lors du congrès annuel de son association quelques jours plus tôt. Autre entrée remarquée : celle de Michel Fournier, maire de Voivres et président de l’Association des maires ruraux de France, nommé ministre délégué à la Ruralité.

Ces nominations marquent une nouvelle étape dans le rapprochement entre l’exécutif et les élus locaux. Depuis 2017, plusieurs présidents d’associations de maires ont rejoint des gouvernements successifs, d’Olivier Dussopt, ex-président de l’APVF, à Caroline Cayeux et Gil Avérous, anciens dirigeants de Villes de France. Avec le gouvernement Lecornu 2, cette tendance se confirme : les territoires continuent de peser dans la composition de l’équipe gouvernementale, signe d’une volonté affichée de renouer avec le monde local à l’aube d’une nouvelle étape du quinquennat.