3 Minutes / 3 Questions dans les conditions du Direct

Quel est le projet dont vous êtes le plus fier ?

Ce n’est pas tant une réalisation matérielle qu’un état d’esprit : celui d’avoir redonné confiance aux Neversois. La ville perdait ses habitants, et donc ses repères. Aujourd’hui, depuis trois ans, on a inversé la courbe démographique, on regagne de la population. Ce frémissement n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un travail sur le cadre de vie, les équipements et l’image. Le théâtre était fermé depuis neuf ans, il a rouvert. On a remis de la vie dans des lieux délaissés. Les gens recommencent à dire qu’il fait bon vivre ici. 

Quel est celui qui vous laisse un goût d’inachevé ?

Je citerai deux dossiers immobiliers. Le premier : un projet d’hôtel dans une ancienne tour de la maison de l’agriculture, confié à des privés mais resté à l’arrêt. Le second : celui du Grand Monarque, bâtiment historique, visible depuis la Loire, censé avoir hébergé Napoléon. C’est une copropriété très complexe, c'est pourquoi, j’ai fini par m’en assurer la maîtrise foncière. On envisage une démolition, pour rendre à ce front de Loire une cohérence paysagère. Rien n’est encore décidé, mais j'imagine un espace public intégré, dans la continuité des petits jardins des remparts. Il ne s’agit pas de bétonner, mais d’offrir un aménagement utile et agréable. 

Quels sont les projets qui marqueront votre mandat ?
D’abord, la rénovation de la porte de Paris, véritable arc de triomphe local. Elle était délabrée, et elle est aujourd’hui un symbole de renaissance urbaine. Ensuite, un projet innovant et remarqué : les Flying doctors, pour répondre à la désertification médicale. Ce n’est pas la solution, mais c’est une solution, qui attire l’attention nationale. Enfin, la requalification de l’entrée sud de la ville, autour du stade de rugby. C’est un quartier qui n’avait pas bougé depuis trente ans. On y met de la végétalisation, de la mobilité douce, on réduit la place de la voiture. C’est une carte postale contemporaine !