, mis à jour le 14/04/2025 à 12h13

3 Minutes / 3 Questions dans les conditions du Direct avec Emmanuel Renard, Président de Caen Normandie Métropole (14)

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Emmanuel Renard

Zepros Territorial vous emmène chaque semaine avec France Climat à la rencontre d’un élu de France. Un format direct, rapide et percutant pour découvrir les défis, réussites et visions de femmes et d’hommes engagés. Invité cette semaine, Emmanuel Renard, Conseiller municipal, ville de Caen (14), Vice-Président à la Communauté urbaine de Caen la mer en charge de l’aménagement et du foncier et Président du Pôle métropolitain Caen Normandie Métropole. En 3 minutes chrono, il partage ses projets marquants, ses petites frustrations et ses grandes ambitions pour sa commune. Un échange sans détour, à ne pas manquer ! 
 

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Quel est le projet réalisé qui a marqué votre mandat de Vice-Président à la Communauté urbaine ?

Les projets ont été nombreux, mais je retiendrai un projet stratégique : la réalisation de notre projet de territoire « Caen la mer 2030-2040 s’imagine avec vous ».  Cette stratégie territoriale a été coconstruite grâce à une démarche très participative qui a duré un an : une enquête auprès des habitants, avec près de 6200 répondants, un panel citoyen, 30 ateliers territoriaux et thématiques, des réunions publiques et de nombreux séminaires d’élus…
Notre stratégie territoriale est marquée par de très fortes évolutions : un modèle d’aménagement plus durable en favorisant le polycentrisme et non la concentration sur le cœur urbain mais aussi la mixité fonctionnelle des espaces. Il traduit également un engagement très volontariste dans l’accélération des transitions et l’adaptation au changement climatique. Enfin, il porte l’ambition de préserver la taille humaine du territoire et sa qualité de vie pour toutes et tous.
Très concrètement ce projet a porté les fondations de notre PLUI-HM (Plan local d’urbanisme intercommunal Habitat et Mobilité) en cours d’élaboration et qui s’est fixé comme objectif une maîtrise de la croissance démographique pour qu’elle soit soutenable et donc une diminution de la production annuelle de logements pour prendre en considération notre trajectoire de sobriété foncière mais aussi être cohérente avec la disponibilité des ressources en eau.

Caen et sa communauté urbaine sont citées comme pionnière dans la redirection écologique, pouvez-vous nous dire pourquoi ?

Effectivement, nous avons décidé en 2023 de renoncer à un projet d’éco-quartier de près de 2400 logements sur lequel nous avions travaillé depuis une dizaine d’années et pour lequel nous avions pourtant obtenu toutes les autorisations administratives.
Mais les dernières données du rapport du GIEC nous ont amené en responsabilité à renoncer à ce projet. Malgré la prise en compte des risques liés à l’élévation du niveau de la mer et aux inondations, l’accélération très forte et rapide des effets du changement climatique mise en avant par les nouvelles données produites par les scientifiques venait impacter le projet à l’horizon 2070-2100. Nous ne pouvions, en responsabilité, permettre la construction de logements (donc une logique patrimoniale sur une longue temporalité) sur un espace public qui sera soumis aux aléas climatiques dans le futur. Ce renoncement est une première en France.

Et demain ?

Il nous faut réfléchir à des projets d’aménagements et d’urbanisme transitoires, temporaires et réversibles.

 

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