
Bien-vieillir : un pacte de confiance pour anticiper le mur démographique

Six grandes organisations du secteur médico-social unissent leurs voix pour alerter sur l’urgence de préparer la société française au vieillissement accéléré de sa population. Réuni autour d’un "pacte de confiance", le collectif formule dix engagements concrets pour restaurer la confiance, soutenir les métiers du grand âge et simplifier un système à bout de souffle.
Le 29 septembre 2025, l’Unccas, la Fédération hospitalière de France, le Groupe SOS, le Groupe VYV, DomusVi et Emeis ont présenté un pacte commun destiné à transformer le vieillissement de la population en chance collective, plutôt qu’en risque de fracture sociale. À horizon 2030, la France comptera presque deux fois plus de personnes âgées de 85 ans et plus. Pour les signataires, cette perspective impose une réponse nationale forte et coordonnée.
« Nous ne faisons pas de revendications mais des propositions, que nous portons à six », a insisté Luc Carvounas, président de l’Unccas, en appelant à la création rapide d’un groupe de travail piloté par l’État afin d’ancrer ces engagements dans le concret.
Dix engagements pour un sursaut collectif
Le pacte s’articule autour de trois axes : préparer l’avenir, rétablir la confiance et simplifier les règles. Parmi les dix engagements proposés :
• Anticiper la transition démographique avec une loi de programmation 2025-2035.
• Garantir des financements pérennes pour les établissements et services d’aide et de soins.
• Renforcer l’attractivité et la formation dans des métiers en tension.
• Développer la prévention et l’accompagnement de la perte d’autonomie dès le plus jeune âge.
• Soutenir les aidants familiaux et valoriser la parole des personnes âgées elles-mêmes.
Le texte plaide aussi pour moderniser les outils d’évaluation, simplifier la tarification des établissements, et repenser la gouvernance entre État et départements.
Un appel à l’État et à la société
Ce pacte, qui réunit des acteurs publics, privés et mutualistes, vise à retisser un lien de confiance entre les Français, les pouvoirs publics et les professionnels du secteur. « C’est compliqué pour nous de travailler dans ce contexte. Mais avec l’Unccas, de manière transpartisane, nous portons l’avenir des politiques de bien-vieillir », a poursuivi Luc Carvounas.
À travers cette démarche, les six organisations envoient un signal clair : face à la crise démographique, financière et humaine qui s’annonce, la préparation du grand âge ne peut plus attendre.