« Le service public local a fait de moi une territoriale libérée »
Parcours d’une ancienne territoriale qui aime faire travailler des personnes très diverses autour d’une vision commune et pour aboutir à des propositions réalistes.
Depuis janvier 2021, la CNSA est devenue gestionnaire de la branche autonomie de la Sécurité sociale. L’État lui a confié une responsabilité majeure : faire bon usage des 2 Md€ que le Ségur de la santé investit dans l’amélioration de l’offre médico-sociale. Chargé d’explorer de nouvelles formes d’habitat pour les personnes âgées dépendantes, le laboratoire s’appuie sur l’intelligence collective et l’innovation en réunissant, dans un espace de travail collaboratif, des profils très différents issus du soin, du bâtiment, de la recherche et de l’innovation et, bien sûr, des gestionnaires de structures.
Nous travaillerons principalement avec les départements, mais nous serons aussi en relation avec les communes et les intercommunalités. Sujet éminemment politique et sociétal, l’habitat des personnes âgées en perte d’autonomie demande de l’engagement à tous les échelons. L’appel à projets ayant été lancé, « Un tiers-lieu dans mon Ehpad », participe déjà à cette fabrique de liens en territoire.
Je ne suis pas une spécialiste du médico-social, mais j’aime faire travailler des personnes très diverses autour d’une vision commune. Pas en théorie, mais concrètement par des expérimentations pour en tirer des propositions réalistes à mettre à disposition du collectif. Or, qu’est ce qui relève plus de l’ADN territorial que cette vision forte du terrain et l’envie de restituer aux acteurs leur pouvoir d’agir en mobilisant les expertises et énergies de chacun ? De plus, l’agilité du service public local a fait de moi une « territoriale libérée » : j’ai tendance à challenger un peu le cadre et les règles ! Cette forme d’impertinence nourrit la créativité !