Une croissance démographique plus forte dans les métropoles

Philippe Pottiée-Sperry
Image
Une croissance démographique plus forte dans les métropoles

Une étude de l’Insee montre une grande diversité des 1248 EPCI à fiscalité propre. Seul point commun : une répartition de la population française quasi équitable entre les différentes catégories d’intercommunalités.

Partager sur

Début 2021, l’ensemble des 34 944 communes françaises (hors Mayotte) sont regroupées en 1248 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre et de la métropole de Lyon, constate une étude de l’Insee, publiée en janvier. Parmi ces regroupements, 22 sont des métropoles (dont celle de Lyon ayant le statut de collectivité et non d’EPCI) qui regroupent 2,8% de l’ensemble des communes. Les 14 communautés urbaines (CU) en totalisent 1,9%, les 21 communautés d’agglomération (CA) 21,3% et les 992 communautés de communes (CC) 74%. 

22 000 habitants en moyenne par CC
Les métropoles et les CU sont composées d’un plus grand nombre de communes (plus de 40 en moyenne) que les CC et les CA (autour de 30). Les différentes catégories d’EPCI sont plus ou moins peuplées. En moyenne, en 2019, les métropoles concentrent 885 000 habitants chacune, soit quatre fois plus que les CU et neuf fois plus que les CA. La population moyenne des CC est bien plus faible (22 000 habitants). Elles regroupent donc 74% des communes pour un tiers seulement des habitants. De plus, la population y croît de façon moins importante (+0,2% par an), sauf dans celles à dominante urbaine (+0,5%).
En revanche, la population française se répartit de façon quasi équitable entre les CC (32% du total), les CA (34%) et l’ensemble urbain constitué par les métropoles et les CU (34%). Dans le détail : métropoles (19,5 millions d’habitants, soit 29,1%), CU (3,1 millions, 4,6%), CA (23 millions, 34,3%), CC (21,5 millions, 32,1%).

Logements en sur ou sous-occupation
Dans les métropoles, entre 2013 et 2019, la population augmente davantage (+ 0,6% en moyenne par an, contre + 0,4% dans l’ensemble des EPCI), particulièrement dans celles de Rennes, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Montpellier (plus de 1% par an).
18% des logements sont en suroccupation dans les métropoles, soit deux fois plus que dans les CA et cinq fois plus que dans les CC. 84,3% des logements des communautés de communes rurales autonomes sont en sous occupation.
Les EPCI où la croissance démographique est la plus forte se situent dans le quart sud-est de la France, sur la façade atlantique, en région parisienne et au voisinage de l’Île-de-France.

Plus de jeunes, de cadres et de diplômés
Les métropoles ont une population plus jeune que les autres intercos : près d’un tiers de leurs habitants a moins de 25 ans du fait de la présence de campus universitaires, alors que les 65 ans ou plus y sont moins nombreux (17%, contre 20% dans la France entière). La part des cadres et professions intellectuelles supérieures et celle des diplômés du supérieur y sont également plus importantes.
À l’inverse, les CC concentrent la population la plus âgée (22% de 65 ans ou plus) mais aussi les couples avec enfants, qui y bénéficient de la proximité de l’emploi et des services.

Philippe Pottiée-Sperry
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire