Nouveau gouvernement Borne : ce qui concerne les collectivités
Christophe Béchu devient ministre la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, avec cinq ministres et Secrétaires d'Etat à ses côtés (photo). Il cède le ministère délégué aux Collectivités à Caroline Cayeux, présidente de Villes de France. Olivier Klein, président de l’ANRU, devient ministre délégué à la Ville et au Logement.
Très attendue depuis le 2ème tour des législatives du 19 juin, le remaniement du gouvernement Borne est enfin tombé le 4 juillet, soit deux jours avant le discours de politique générale de la Première ministre à l’Assemblée nationale. Quelques heures plus tard s'est tenu le premier conseil des ministres du gouvernement Borne 2. Amélie de Montchalin, battue aux législatives dans l’Essonne, cède son vaste portefeuille de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires à Christophe Béchu jusqu’alors ministre délégué aux Collectivités territoriales auprès d’elle. Le maire d’Angers se voit remplacer à ce poste par Caroline Cayeux, maire de Beauvais (Oise), présidente de Villes de France (association des maires des villes moyennes) et de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). Comme son prédécesseur, elle est rattachée à la fois au ministre de l'Intérieur et à celui de la Cohésion des territoires.
Cinq ministres auprès de Christophe Béchu
Très attendus par les différents acteurs, deux ministres délégués sont rattachés au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : Clément Beaune aux transports (il était jusqu’alors ministre délégué aux Affaires européennes) et Olivier Klein à la Ville et au Logement, maire de Clichy-sous-Bois (93) et président de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU).
A noter également la présence des deux Secrétaires d'Etat auprès de Christophe Béchu : Bérangère Couillard à l’écologie et Dominique Faure à la ruralité. Cette dernière, maire de Saint-Orens et nouvelle députée de la Haute-Garonne, remplace Joël Giraud qui avait eu ce portefeuille durant le précédent quinquennat et qui était vivement réclamé par l’Association des maires ruraux de France (AMRF). Cette dernière l'a immédiatement félicitée pour sa nomination en insistant sur les attentes fortes des élus ruraux.
« Une écologie concrète et adaptée aux territoires »
Lors de la passation de pouvoir avec Amélie de Montchalin, Christophe Béchu a insisté sur son équipe « profondément ancrée dans les territoires ». Et d’ajouter : « quatre maires dans une équipe de six personnes qui ne sont pas des théoriciens de l'écologie, du calcul d'un impact carbone de façon instantanée mais qui, sur leurs territoires, vivent ces injonctions contradictoires entre la nécessité de lutter contre l'étalement urbain et le fait de loger de plus en plus de gens en permanence ».
Face à certaines critiques sur mon manque de connaissance de l’écologie, il a déjà répondu qu’il s’engage « à déployer toute mon énergie pour mettre en oeuvre une politique écologique concrète et adaptée aux territoires ».
Stanislas Guerini reste à la fonction publique
Agnès Pannier-Runacher demeure ministre de la Transition énergétique, autre membre du trio chargée de la planification écologique, aux côtés d’Elisabeth Borne.
Réélu de justesse à Paris, Stanislas Guerini demeure ministre de la Transformation et de la Fonction publique. Un maintien logique quelques jours après l’annonce de la hausse du point d’indice de 3,5% et de l’ouverture du chantier « structurel » des rémunérations et des carrières dans la fonction publique à partir de septembre prochain.
Organisation territoriale de la santé
Au ministère de la Santé et de la Prévention, Brigitte Bourguignon, battue d’un cheveu aux législatives dans le Pas-de-Calais, est remplacée par François Braun, urgentiste au CHR de Metz-Thionville et référent santé du candidat Macron durant la présidentielle. Le président de Samu-Urgences de France, chargé d'une mission flash sur les « recommandations pour préserver notre réponse aux soins urgents et/ou non-programmés cet été », a rendu ses conclusions le 30 juin dernier, toutes retenues par la Première ministre.
A noter aux côtés de François Braun la nomination d’une ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Profession de Santé. Un portefeuille qui devrait notamment se pencher sur le dossier urgent des déserts médicaux.
Jean-Christophe Combe en charge des Solidarités
Damien Abad n’a pas survécu à ses accusations de viols et se voit remplacé au ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées par Jean-Christophe Combe. Agé de 41 ans, il est le directeur général de la Croix-Rouge française. A ses côtés, Geneviève Darrieussecq devient ministre déléguée chargée des personnes handicapées. Elle était ministre aux Anciens combattants dans le gouvernement Castex.
Par ailleurs, deux secrétaires d’Etat en charge de portefeuilles sociaux sont placées auprès de la Première ministre : Charlotte Caubel (enfance) et Marlène Schiappa (économie sociale et solidaire et vie associative), cette dernière faisant donc son retour au gouvernement.
Un portefeuille pour la formation professionnelle
Le reste du gouvernement, notamment sur les postes régaliens, reste inchangé. Toujours ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin élargit son portefeuille en y incluant les Outre-mer. Sur ce sujet, il est secondé par Jean-François Carenco, ministre délégué, qui est un haut fonctionnaire, préfet de la région Ile-de-France et de Paris de 2015 à 2017, et depuis président de la Commission de régulation de l'énergie. Gérald Darmanin a aussi à ses côtés une ministre déléguée chargée de la Citoyenneté en la personne de Sonia Backès.
A noter encore auprès d’Olivier Dussopt, le ministre du Travail, la nomination d’une ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la formation professionnelle avec Carole Grandjean, députée LREM de Meurthe-et-Moselle. Elle est aussi rattachée au ministre de l'Education nationale.
Par ailleurs, Olivier Véran quitte les relations avec le Parlement et devient porte-parole du gouvernement, tout en conservant dans son portefeuille le « Renouveau démocratique ». Les relations au Parlement reviennent à Franck Riester.