Les petites villes bénéficient d'un regain d’attractivité immobilière

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Les petites villes bénéficient d'un regain d’attractivité immobilière

Période post-Covid et programme gouvernemental PVD, les petites villes bénéficient à leur tour d’un marché immobilier dynamique. Pour cela, le facteur de la centralité reste essentiel.

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A l'instar de ce qui existe déjà pour les villes moyennes, dans le cadre du programme Action cœur de ville, le ministère de la Cohésion des territoires, le Conseil supérieur du notariat (CSN) et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) ont présenté le premier « Baromètre de l’immobilier des petites villes de demain » (programme PVD), lors du dernier congrès des maires. Objectif : mieux connaitre les évolutions de l’immobilier dans les villes concernées sur toute la durée du programme, de 2020 à 2026. 

Quatre indicateurs
Pour rappel, le programme PVD vise à renforcer les moyens de plus de 1600 communes de moins de 20 000 habitants, pour améliorer la qualité de vie des habitants. Quatre indicateurs ont été choisis pour l’élaboration du baromètre qui sera annuel : le nombre de mutations, les prix de vente, l’origine des acquéreurs et le diagnostic énergétique. Ils permettront ainsi de délivrer une photographie de l’immobilier dans les petites villes, selon leurs propres caractéristiques, et d’avoir ainsi une approche dynamique d’une année sur l’autre.
 
Augmentation des ventes
Le premier baromètre montre un marché dynamique, témoin d’un regain d’attractivité, caractérisé par une hausse importante des volumes des maisons et des prix des appartements. L’augmentation du volume des ventes de maisons anciennes dans les centres intermédiaires s’élève à pas moins de 11,3% entre 2020 et 2021. 
Par ailleurs les prix des appartements augmentent de 7% sur un an en 2021. A noter également une croissance de la part des acquéreurs provenant des métropoles de +3,2 % entre 2018 et 2021.
Avant la crise du Covid, les ventes dans les zones tendues progressaient faiblement en comparaison avec les zones à faible tension. L'année 2020 a vu une baisse globale et uniforme des ventes dans toutes les zones (environ -10%), sauf pour les ventes de maisons en zone de tension. La dynamique de 2021 est très hétérogène car les zones avec le plus de tension sont les plus plébiscitées (accentuant sans doute la tension locale), mais le choix entre maison et appartement est différent selon la zone de tension. 

Changement de comportement des acquéreurs 
Le comportement des acquéreurs a aussi été modifié par suite de la crise du Covid lorsqu'on regarde ces ventes selon le niveau de centralité des communes établi au regard du nombre d’équipements et de services : ce sont les ventes de maisons dans les centralités intermédiaires et structurantes qui augmentent le plus (+11,35% et +11,38%). Assez logiquement, les ventes de maisons augmentent plus vite que celles des appartements dans les villes de moins de 10 000 habitants.
« Ce baromètre confirme la reprise économique qui a suivi la crise sanitaire et laisse entrevoir des changements de tendances, à savoir le gain d’attractivité des communes PVD auprès des habitants des métropoles, dans un marché caractérisé, notamment, par une hausse importante des volumes des maisons anciennes et des prix des appartements anciens », estime Sophie Sabot-Barcet, la présidente du Conseil supérieur du notariat.
 

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