La réduction de la dépense publique visera aussi les collectivités

« Il y a en France une ivresse de la dépense publique. Cette ivresse est une illusion. Elle conduit tout droit à la gueule de bois, qui porte un nom : les taux d’intérêt ». Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des finances, a voulu marquer le coup le 5 janvier lors de ses vœux aux acteurs économiques. Et d’alerter sur des taux d’intérêt dépassant les 3% en jugeant « le moment venu d’engager à nouveau le rétablissement des finances publiques, comme nous l’avions fait en 2017 et 2018 ». 
Il promet de mettre en œuvre cette priorité « progressivement mais fermement ». En clair, le quoi qu’il en coûte semble bel et bien mort ! 

« Une méthode nouvelle »
Pour cela, il évoque « une méthode nouvelle » passant, dès le mois de janvier, par des revues des dépenses publiques. Objectif ? « Identifier les économies nécessaires au respect de notre trajectoire de finances publiques », indique Bruno Le Maire. Elles seront menées chaque année et leurs conclusions seront transmises au plus tard le 1er avril, afin de nourrir de manière anticipée les travaux parlementaires et budgétaires. 
Il précise que les dépenses publiques visées concerneront celles de l’Etat mais aussi celles des collectivités locales et de la sphère sociale. 

Des assises des finances publiques
Autre levier mis en avant : le lancement en févier d’assises des finances publiques qui réuniront des économistes, des grands témoins internationaux, des représentants du monde économique, des parlementaires et des élus locaux. Se tenant à Bercy, « elles auront vocation à présenter les premiers chantiers structurels d’économies », précise le ministre.
Ces annonces devraient très mal passer auprès des élus locaux même si leurs associations nationales n’ont pas encore réagi officiellement.