Hausse de 5% du nombre de contractuels

Le nombre de contrats aidés continue de reculer fortement (− 34,4 %). Comme les années précédentes, une partie des anciens bénéficiaires de ces contrats reste dans la fonction publique mais sous un autre statut (un peu plus d’un tiers en 2019). Cela concerne surtout des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) devenant contractuels. Sur l’ensemble de l’emploi public, la baisse des contrats aidés est plus que compensée par la hausse des contractuels. L’augmentation de l’emploi public résulte d’un double effet : les entrées croissent et les sorties baissent. En dehors des changements de statuts, la hausse des entrées est surtout due aux contractuels (+ 10 900 dans la FPE, + 9 900 dans la FPT et + 4 000 dans la FPH), tandis que la baisse des sorties provient pour l’essentiel des bénéficiaires de contrats aidés. Entre entrées et sorties, le solde devient positif dans la FPT, en passant de – 18 100 en 2018 à + 8 800 en 2019.

+ 3,2 % dans les intercommunalités

Dans la FPT, après trois années de baisse, l’emploi y compris contrats aidés augmente de 10 400 postes en 2019, soit + 0,5 % (+ 0,9 %, hors contrats aidés : 16 500 postes). En incluant les contrats aidés, l’emploi augmente dans les communes (+ 0,9 %), qui représente 77,4 % de l’emploi de la FPT, et dans les régions (+ 0,6 %) mais baisse dans les départements (− 1,0 % mais cela s’explique par la fusion du département et de la commune de Paris). L’emploi est particulièrement dynamique (+ 3,2 %) dans les intercommunalités et les autres catégories de collectivités (OPHLM, régies, etc.), où travaillent près d'un quart des agents communaux, après + 2,6 % fin 2018. La hausse soutenue des effectifs au sein des intercommunalités s’explique par les compétences leur ayant été transférées ces dernières années.

+ 55 600 contractuels

Autre enseignement de l’enquête : le nombre de fonctionnaires diminue de nouveau (-11 600 en un an, soit – 0,3 %) tandis que le nombre de contractuels augmente de 5,2 %. Ils demeurent néanmoins majoritaires dans les trois versants de la fonction publique (67,4 % des effectifs). C’est dans la FPT qu’ils sont les plus nombreux en représentant les trois quarts des effectifs. En revanche, les contractuels augmentent de 55 600 agents dont près de la moitié d’anciens contrats aidés (25 400) : ils représentent 19,9 % de l’ensemble des emplois publics fin 2019 (20,7% dans la FPT).

Les agents de chaque versant ont des profils très hétérogènes. Dans la FPE, plus de la moitié des agents sont de catégorie A (dont 64 % sont enseignants), tandis que les trois quarts des agents de la FPT et la moitié de ceux de la FPH sont de catégorie C. La part des agents de catégorie A augmente dans tous les versants alors que celle des agents de catégorie B diminue. Dans la FPT et la FPH, une bascule de B en A de certains métiers explique cette dynamique, c’est le cas par exemple des infirmiers sapeurs-pompiers dans la FPT ou des éducateurs de jeunes enfants dans la FPH.

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans la fonction publique (62,7 %) et leur part continue de s’accroître (+ 0,1 point).

26,8 % des agents de la FPT à temps non complet

En équivalent temps plein, le volume annuel de travail y compris contrats aidés augmente de 0,3 %, après une baisse de 0,4 % en 2018. Par ailleurs, 22 % des agents publics sont à temps partiel, non complet ou incomplet. Dans la FPT, ils sont même 26,8 % dans ce cas. Les femmes sont plus souvent à temps partiel que les hommes (28,5 % contre 11,2 %) et ce quel que soit le versant. Un tiers des agents à temps partiel sont à 80 % : c’est la quotité de travail la plus fréquente dans cette catégorie. Sur l’ensemble de la fonction publique, l’âge moyen est de 43 ans et 7 mois. Les fonctionnaires (46 ans en moyenne) sont plus âgés que les militaires (34 ans) et les contractuels (39 ans). Les agents de la FPT sont plus âgés (45 ans) que ceux de la FPE (43 ans) et de la FPH (42 ans).

P.P.-S.

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