Hausse des plus bas salaires au niveau du Smic le 1er octobre

Philippe Pottiée-Sperry
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Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a lancé, le 21 septembre, la seconde phase de la conférence sur les perspectives salariales dans la fonction publique.

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Le 6 juillet, lors de la première phase, elle avait annoncé des mesures de revalorisation des salaires pour les 1,2 million d’agents publics les plus faiblement rémunérés, et le lancement d’un cycle de dialogue social dans la fonction publique. Aujourd’hui, elle a annoncé une hausse des salaires des agents au niveau du Smic sachant que celui-ci est augmenté automatiquement de 2,2% à compter du 1er octobre. Résultat : l'indice minimum de traitement des agents publics se verra donc aligné sur le Smic.

37 € supplémentaires par mois

Amélie de Montchalin a affirmé s’engager pour « protéger les plus bas salaires face à la hausse des prix ». « Le 1er octobre, aucun fonctionnaire ne se retrouvera en-dessous du Smic. Sans attendre les augmentations des catégories C en janvier, je relève dès maintenant les plus bas salaires les plus exposés à la hausse des prix », a-t-elle déclaré dans une interview aux Echos. 450 000 agents seront concernés par cette revalorisation de leur rémunération début octobre. En pratique, un décret doit être présenté en conseil des ministres le 29 septembre. Le 1er octobre, un agent de catégorie C dans cette situation touchera ainsi 37 € supplémentaires de traitement par mois. Un temps très court pour mettre en œuvre cette nouvelle mesure. Par ailleurs, à compter du 1er janvier 2022, les agents de catégorie bénéficieront également des mesures annoncées le 6 juillet (accélération de carrière, bonification d’ancienneté).

Quatre grands chantiers

La seconde phase de la conférence sur les perspectives salariales va durer six mois, jusqu’en février 2022, en associant les neuf organisations syndicales de la fonction publique et les représentants des employeurs publics. Objectif : dresser un bilan des mesures prises depuis quatre ans et établir un diagnostic commun du système actuel de carrières et de rémunération dans la fonction publique.

Cette conférence doit traiter quatre grands chantiers : l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’équité de rémunération entre les métiers et les filières, l’attractivité et le système de carrières, les contractuels. Amélie de Montchalin a chargé l’ancien directeur général de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) et actuel directeur des ressources humaines de la Caisse des dépôts, Paul Peny, et l’ancien syndicaliste et fondateur de l’association Dialogues, Jean-Dominique Simonpoli, d’être « les garants de la conduite de ces réflexions », et de faire la synthèse des propositions issues des travaux.

P.P.-S.

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Philippe Pottiée-Sperry
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