Un hub énergétique vert sur le site des Fonderies du Poitou avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine

Danièle Licata
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Un hub énergétique vert sur le site des Fonderies du Poitou avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine

Un an après la fermeture du site, le tribunal de commerce de Paris vient de rendre sa décision sur le rachat des actifs fonciers et immobiliers des deux sites des Fonderies du Poitou (Nouvelle-Aquitaine) : le site des Fonderies d’Ingrandes (43 ha, 40 000 m² de bâtiments) et le Centre d’Enfouissement Technique d’Oyré (35 ha). Le site des Fonderies d’Ingrandes est repris par un consortium, constitué en groupement solidaire, des sociétés Lhyfe, producteur et fournisseur d’hydrogène vert et renouvelable et TSE, producteur indépendant français d’énergie solaire. Quant au centre d’enfouissement technique, il est repris intégralement par TSE et son terrain sera consacré exclusivement à la production d’énergie solaire (45 GWh).

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Un hub énergétique vert sur le site des Fonderies du Poitou avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine

Depuis plus d’un an et demi, Lhyfe et TSE ont préparé ce rachat, accompagnés et soutenus par la Région Nouvelle-Aquitaine, par l’agglomération de Grand Châtellerault, par la Préfecture de la Vienne et la Sous-préfecture de Châtellerault avec comme objectif construire un projet commun qui dépasse très la « simple » production d’hydrogène vert ou d’électricité verte. « Le projet conjoint de Lhyfe et TSE pour le site des Fonderies d’Ingrandes est particulièrement ambitieux. Il consiste d’abord à démanteler les infrastructures existantes et à dépolluer le site pour le rendre conforme au processus d’industrialisation grâce au Fonds vert et ensuite à bâtir les fondations d’un véritable parc industriel écologique où les entreprises travailleront en synergie. », explique Ghislain Robert, Directeur commercial France de Lhyfe. Ce projet de réindustrialisation vert du site historique des Fonderies du Poitou est vertueux, créateur d’emplois. Il permettra d’accélérer la transition énergétique et le développement économique du territoire », renchérit Alban Casimir, Directeur général délégué à la Convergence industrielle chez TSE.
 
La puissance photovoltaïque que TSE planifie d’installer sur le site du centre d’enfouissement ainsi que sur le site des Fonderies d’Ingrandes pourrait alimenter en électricité le site des Fonderies d’Ingrandes, et permettre à Lhyfe de produire un hydrogène vert et renouvelable. L’électricité produite représentera l’équivalent de la consommation de la ville de Poitiers.
 
Un projet vertueux pour redynamiser l’économie locale

 
Plusieurs entreprises ont déjà témoigné de leur intérêt pour rejoindre le site d’Ingrandes, en synergie avec Lhyfe et TSE, dont notamment une entreprise de logistique industrielle qui viendrait installer une plateforme logistique de 20 000 m², ainsi que des entreprises productrices de e-carburant (e-methanolet rDME).
 
À terme, ce hub énergétique vert devrait permettre, avec la contribution de toutes les entreprises concernées, la création de 250 à 300 emplois et représenterait un montant d’investissement de plusieurs centaines de millions d’euros. « Pour la Région, c’est un projet emblématique de reconversion d’un site industriel majeur de la Nouvelle-Aquitaine. Tourné vers les énergies vertes et l’économie circulaire, ce projet, porté par le consortium créé par Lhyfe et TSE, va permettre de créer des centaines d’emplois qualifiés et non délocalisables. Il s’inscrit pleinement dans le cadre de notre feuille de Route NeoTerra et de notre volonté de devenir la première région éco-responsable de France. C’est un second souffle pour le bassin d’emploi du Châtelleraudais, qui a été lourdement impacté par les crises successives ces dernières années », souligne Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine.  
 
“Notre agglomération accueille cette nouvelle avec beaucoup d'enthousiasme et de fierté. Seulement un an après sa liquidation, nous allons écrire une nouvelle page pour les Fonderies du Poitou et ce, grâce aux efforts combinés des pouvoirs publics. Le projet porté par le consortium d'entreprises est en phase avec notre volonté de faire de Grand Châtellerault, le territoire vert de l'industrie, et surtout avec les objectifs de notre PCAET. Enfin avec plus de 250 emplois à la clé, c'est là un facteur d'attractivité important pour l'agglomération”, explique Jean-Pierre Abelin, maire de Châtellerault et président de Grand Châtellerault.
 
Enfin, ce projet, précise la Préfecture de la Vienne, s'inscrit dans l'un des piliers de France 2030 (des financements pourraient être mobilisés à terme) comme le Conseil régional de Nouvelle Aquitaine qui doit dans le cadre de Neoterra disposer de soutiens financiers.
 

Danièle Licata
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