Mérignac récupère et utilise les restes alimentaires

Stéphane Menu
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Mérignac récupère et utilise les restes alimentaires

Bordeaux Métropole a lancé une expérimentation à Mérignac sur le recueil des biodéchets. Les premiers résultats sont encourageants et devraient faire école dans les autres communes.

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Depuis début juin, la ville de Mérignac (Gironde) et Bordeaux Métropole ont déployé sept points d’apport volontaire (PAV) pour recueillir les biodéchets dans les quartiers d'Arlac, La Glacière et Bourranville. En scannant le QR code figurant sur les conteneurs, les usagers peuvent ainsi agir en toute autonomie, comme ils le feraient pour les autres déchets. Ces biodéchets peuvent ensuite être utilisés en compost. 

Etendre l’expérimentation
« L’objectif est de réduire de 30 à 40 % ce que l’on appelle la poubelle noire, à savoir celle où l’on place les restes alimentaires », explique Patrick Labesse, vice-président de Bordeaux Métropole, en charge de la transition écologique, des services publics et des biens communs. Pour accompagner les habitants, des éco-ambassadeurs sillonnent les quartiers concernés ou tiennent des permanences à des horaires fixes. 
Deux mois après le lancement de l’opération, on dénombrait déjà trois tonnes de restes alimentaires en moins dans les poubelles. « C’est plutôt encourageant, juge l’élu. Nous verrons plus tard s’il est possible d’étendre l’expérimentation à d’autres communes ». Les déchets sont directement traités sur Mérignac, via une plateforme de compostage, pour servir les terres agricoles nécessitant d’être fertilisés. Les particuliers peuvent également récupérer ce compost.

Alimenter les méthaniseurs
« Nous envisageons aussi de conforter notre filière de méthaniseurs en les alimentant de biodéchets, à travers deux projets en cours de finalisation », indique Patrick Labesse. Le dispositif entrera dans une phase plus active début 2023, avec un renforcement des consignes de tri et l’arrivée probable de nouveaux PVA. 
« Nous devons convaincre nos collègues élus des 28 communes de l’intérêt de la démarche mais travailler aussi avec les agents de la collecte, qui s’inquiètent légitimement de savoir s’ils auront encore des poubelles à ramasser dans les prochaines années », estime le vice-président de Bordeaux Métropole. Plus de PVA destinés aux biodéchets équivaudra à moins de tournées de camions et donc à une empreinte carbone en diminution…

Stéphane Menu
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