Un nouveau projet urbain, touristique et culturel aux abords de la cathédrale de Chartres

Danièle Licata
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Le projet de réaménagement du cloître Notre-Dame prévoit la création d’un grand équipement culturel et touristique

Après avoir entamé il y a quelques années la matérialisation de ses anciennes portes, la ville de Chartres lance aujourd’hui le programme d’aménagement du pourtour vieillissant de sa Cathédrale, première cathédrale gothique inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, afin de mettre en valeur son monument emblématique. 

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La mutation du cloître Notre-Dame, inscrite dans le cadre du Plan de gestion de la cathédrale, prolonge l’aménagement piétonnier du cœur de ville à l’intérieur d’un périmètre de 7 525 m², qui correspondent aux anciennes limites du cloître. 
L’espace public accessible aux piétons sera étendu par la démolition des bâtiments adventices construits après-guerre au nord de l’esplanade. L’emprise des bâtiments démolis sera matérialisée par un espace végétal, dont la fragmentation évoquera les jardins qui se logeaient autrefois dans les cours des maisons canoniales. Des rangées d’arbres, localisées dans le prolongement du portail, qui sépare la cour des maisons canoniales de la rue de l’Étroit-Degré, marqueront la limite entre les deux espaces et matérialiseront l’ancien front bâti.


Une mutation en profondeur

Le projet de réaménagement prévoit la création d’un grand équipement culturel et touristique, installé sous la dalle de l’esplanade et totalement invisible depuis l’extérieur. Baptisé Autricum, il prendra la forme d’un bâtiment immergé sous l’esplanade, une simple dalle à l’extérieur, soutenue par une série de piles installées dans le prolongement du vaisseau central de la cathédrale gothique et dont les axes d’implantation correspondront également à ceux des bâtiments antiques. Le lien entre l’aménagement de surface et l’équipement situé en sous-sol se réalisera par l’intermédiaire des deux maisons canoniales conservées à l’angle nord-ouest de l’ancien îlot. Pleinement intégrées au projet, les maisons canoniales constitueront un élément pivot qui permettra la découverte du quartier. Leur localisation face à la cathédrale, ainsi que la présence de caves d’assez grandes dimensions à un niveau altimétrique équivalent à celui de la dalle de fondation du bâtiment actuellement occupé par la Cosmetic Valley permettront d’envisager leur connexion avec le futur équipement culturel et touristique.
 

Danièle Licata
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