Le gouvernement prône l’extension du télétravail

Philippe Pottiée-Sperry
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Suite aux annonces du président de la République, le 14 octobre, sur l’instauration d’un couvre-feu imposé en Ile-de-France et dans huit métropoles, au moins pour quatre semaines dans un premier temps, Jean Castex, accompagnés des ministres de la Santé, de l’Economie, du Travail et de l’Intérieur, a précisé le 15 octobre le détail des mesures de restriction.

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Rappel de l’objectif : ralentir la circulation du virus sur l’ensemble du territoire pendant les prochaines semaines. Au-delà du couvre-feu entre 21 heures et 6 heures, cela passe notamment par l’interdiction de tout rassemblement de plus de six personnes, dans la sphère publique comme privée.

Deux ou trois jours par semaine

Concernant le recours au télétravail, Elisabeth Borne, la ministre du Travail, demande aux entreprises « de définir un nombre de jours minimal par semaine pour les postes qui le permettent ». Pour les journées passées sur le lieu de travail, les heures d’arrivée des salariés devront être étalées. Ces règles s’appliquent dès la semaine prochaine. Concernant la fonction publique, le Premier ministre a demandé également un recours accru au télétravail. « Chaque fois que cela est possible et que cela peut être concilié avec les nécessités du service, les administrations définiront dès la semaine prochaine une organisation du travail intégrant deux à trois jours de télétravail par semaine », a affirmé Jean Castex. En indiquant que cela valait sur l’ensemble du territoire et non pas juste dans les zones concernées par le couvre-feu.

Continuité des services publics

Dans la foulée, Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a elle aussi demandé de recourir davantage au télétravail dans le secteur public afin de réduire sur tout le territoire les interactions sociales et l’affluence dans les transports en commun, tout en garantissant la continuité des services publics, comme prévu par la circulaire du 7 octobre dernier relative au renforcement du télétravail dans la fonction publique de l’État. « La fonction publique doit prendre toute sa part dans ce combat collectif, car la protection de la santé des agents comme des usagers des services publics est une priorité absolue », a-t-elle affirmé.

« Un dialogue social très régulier »

Dans les zones soumises à couvre-feu dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, les administrations de l’État doivent définir des organisations de travail qui intègrent deux à trois jours de télétravail par semaine pour les agents dont les missions le permettent et chaque fois que cela peut être concilié avec les nécessités de service. Les autres employeurs publics, dont les collectivités locales, « sont invités à mettre en place des mesures analogues en tenant compte de leurs spécificités », indique la ministre. De plus, Amélie de Montchalin ajoute qu’elle « continue de mener un dialogue social très régulier avec les organisations syndicales représentatives au niveau national. J’invite les employeurs à le poursuivre au niveau local afin d’adapter l’organisation aux réalités de chaque territoire ». La ministre s’est entretenue, le 14 octobre, avec les organisations syndicales et les recevra à nouveau le 19 octobre, afin de faire un nouveau point d’étape sur la situation.

Philippe Pottiée-Sperry

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