Les élus satisfaits de la feuille de route sur la cohésion urbaine

Philippe Pottiée-Sperry
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Attendue depuis l’automne, la circulaire du Premier ministre relative à la feuille de route de l’Etat en matière de cohésion urbaine et de mise en œuvre de la mobilisation nationale pour les habitants des quartiers a été adressée aux préfets le 22 janvier dernier.

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Cette circulaire consacre les principes et objectifs du « Pacte de Dijon », élaboré et proposé par l’AdCF (Assemblée des communautés de France) et France urbaine en avril 2018, comme le nouveau cadre des relations entre l’Etat et les collectivités, en particulier les intercommunalités et les métropoles.

Mobiliser les collectivités

Dans un communiqué commun du 5 février, les deux associations se disent « satisfaites de la démarche et du volontarisme affichés dans la circulaire du Premier ministre ». Elles veulent désormais mobiliser les collectivités signataires du « Pacte de Dijon » et, au-delà, toutes celles qui souhaitent s’inscrire dans la démarche, pour décliner ces nouvelles orientations, au service de « véritables projets de territoire ». Le « club des agglomérations et métropoles » (rendez-vous régulier organisé par l’AdCF et France urbaine pour leurs adhérents respectifs), prévu en mai prochain, sera ainsi l’occasion d’un premier bilan des avancées des travaux menés.

Un calendrier serré

« Nous, élus de terrain, sommes mobilisés pour relancer avec force les politiques locales et nationales de cohésion sociale et urbaine. Cette circulaire nous donne un élan favorable pour plus de décentralisation, avec des services de l’Etat à l’écoute des territoires, des habitants et de leurs besoins », insistent Jean-Luc Rigaut et Jean-Luc Moudenc, présidents de l’AdCF et France urbaine.L’échéance des élections locales de 2020 contraint à un calendrier serré, à savoir une révision des contrats de ville à l’été prochain. La mobilisation interministérielle est ainsi « une condition indispensable à la réussite de cette séquence nouvelle », estiment les deux associations qui se réjouissent de « l’engagement personnel du Premier ministre sur ce dossier stratégique ».

Une approche différenciée

L’approche différenciée, prenant en considération la diversité des territoires et des quartiers est aujourd’hui nécessaire : grands ensembles, petits quartiers, centres anciens dégradés, spécificités des territoires franciliens mais aussi des Outre-Mer… « Cet effort va dans le bon sens et correspond aux demandes des communautés, grandes villes et métropoles pour des solutions ajustées aux particularités et caractéristiques des bassins de vie », indiquent l’AdCF et France urbain.A présent, les deux associations souhaitent que la mobilisation effective et sur la durée de l’exécutif, des différents ministères et/ou opérateurs de l’Etat se confirme, en particulier pour les politiques publiques ciblées par le « Pacte de Dijon » : santé, sécurité-justice et éducation.
P.P.-S.
Philippe Pottiée-Sperry
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