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Les cités éducatives accélèrent le pas

Philippe Pottiée-Sperry
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Le dispositif des « cités éducatives » vise à intensifier les prises en charges éducatives des enfants à partir de 3 ans et des jeunes jusqu’à 25 ans, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. 34 M€ vont être mobilisés dès la rentrée 2019 pour financer ces cités éducatives dans des quartiers prioritaires de la ville.

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L’objectif est de renforcer le partenariat sur le territoire entre tous les acteurs (services de l’État, des collectivités, associations, habitants) pour donner aux jeunes et aux adultes l’envie d’apprendre ensemble. Début mai, une première liste de 80 quartiers prioritaires de la politique de la ville a été dévoilée par le gouvernement. Ces derniers ont la particularité d’être de « grands quartiers d’habitat social de plus de 5000 habitants, présentant des dysfonctionnements urbains importants avec des enjeux de mixité scolaire », précisent les ministères de la Ville et de l’Education nationale.

100 M€ engagés sur trois ans

Les collectivités locales présélectionnées ont jusqu’au 30 juin pour déposer leur candidature et obtenir le label à la rentrée de septembre. L’Etat accompagnera les collectivités à hauteur de 34 M€ par an de crédits du ministère chargé de la Ville et du Logement, soit 100 M€ engagés sur les trois prochaines années, ainsi qu’à travers le fonds de la cité éducative, soit 30 000 € pour un collège dans chaque territoire. « L’ambition des cités éducatives n’est pas d’être un dispositif de plus mais l’occasion de mieux coordonner et renforcer les dispositifs existants », affirme le gouvernement. L’enjeu est de pouvoir accompagner au mieux chaque parcours éducatif individuel, depuis la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle, dans tous les temps et espaces de vie.

Grigny a défriché le terrain

Grigny (Essonne) figure en tête des villes dites exemplaires. Depuis 2013, la ville multiplie les initiatives pour renforcer le projet éducatif. Le dispositif « l’école de demain » a été lancé face à un terrible constat : seuls 25 % des élèves décrochent un bac en filière générale. Les services de la ville, les crèches, les écoles, les collèges mais aussi le conservatoire municipal ou encore les clubs sportifs s’unissent autour du dispositif. Une fois par mois, les parents sont associés à la réflexion avec les acteurs de la vie scolaire. La cité éducative est passé de 400 adhérents en 2013, essentiellement des adultes, à 700 aujourd’hui. Des acteurs se mobilisent : les sorties scientifiques se multiplient, les professeurs du conservatoire de musique vont directement dans les classes. Autre élément phare : l’Académie des sports, lancée en septembre 2017. Un dispositif qui offre à des jeunes âgés de 8 à 14 ans la possibilité de suivre un parcours d’éducation par le biais du sport.« Les dispositifs REP et REP + sont indispensables mais insuffisants. 50 % des jeunes sortent sans diplôme de nos établissements scolaires », constate Philippe Rio, le maire de Grigny. Et d’ajouter : « Nous partons de loin mais nous avons construit le socle de l’écosystème, notamment avec ce partenaire incontournable qu’est l’Education nationale ».
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Stéphane Menu
Philippe Pottiée-Sperry
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