Présidentielle : « Sens du service public » présentera fin janvier son manifeste

Philippe Pottiée-Sperry
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Le think tank « Sens du service public », créé en octobre dernier, s’appuie sur un collectif de 15 fonctionnaires issus des trois fonctions publiques qui se veut une « force de propositions » en vue de l’élection présidentielle.
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Défendant le service public et son utilité, il souhaite amener le sujet dans la campagne électorale, ce qui est très peu le cas jusqu’à présent, exceptées les éternelles batailles de chiffres sur la réduction du nombre de fonctionnaires. « Cela est révélateur du seul prisme gestionnaire sur la question du service public, comme cela est le cas malheureusement depuis une vingtaine d’années », regrette Johan Theuret, DGA de la ville et la métropole de Rennes, et membre fondateur du think tank. L’objectif est donc de parler de la modernisation des services publics, de leurs missions, de leurs périmètres mais aussi de leurs valeurs.

Une plateforme de propositions

« Sens du service public » prépare un manifeste qui sera une plateforme de propositions à destination des candidats à la présidentielle. Il s’est notamment appuyé au préalable sur la consultation d’universitaires, de chercheurs et d’autres personnalités comme par l’exemple l’équipe de la Défenseure des droits. Souhaitant formuler des propositions concrètes, le manifeste va s’articuler autour de trois thèmes – égalité d’accès au service public, exemplarité écologique et sociale, écoute démocratique – avec une dizaine de sous-thématiques. Le think tank a ainsi fonctionné sur la base de trois groupes de travail pour imaginer et élaborer ses propositions, parfois testées par de petits sondages réalisés en ligne.

Dématérialisation à marche forcée

« Pour l’instant, le thème du service public autour de l’égalité d’accès, du périmètre, de la dématérialisation à marche forcée ou de la place de l’usager et du citoyen n’est pas du tout présent dans la campagne », constate Johan Theuret. Il insiste notamment sur la dématérialisation à marche forcée, effectuée avant tout dans un souci d’économies et sans réel accompagnement, qui constitue, selon lui, « une bombe à retardement ». Pas un mot non plus dans la campagne sur la nécessité d’exemplarité écologique et sociale du service public, notamment concernant les marchés publics.

Une rencontre, le 28 janvier, à Angers

Le manifeste du think tank sera présenté le 28 janvier, à Angers, lors d’une rencontre intitulée « Quels services publics demain ? ». Elle se décomposera en deux temps. Tout d’abord, un échange avec des chercheurs : Claire Lemercier pour son ouvrage « La valeur du service public », puis Daniel Agacinski et Céline Danion pour « L’Etat qu’il nous faut ». Viendra ensuite la présentation du manifeste puis la réaction sous forme de débat des représentants des principaux candidats à la présidentielle, sauf Marine Le Pen et Eric Zemmour, une position de principe de refus des extrêmes prise à l’unanimité du think tank. Ces représentants présenteront également les projets politiques de leurs candidats. Il s’agira de Clémentine Autain, députée LFI (Jean-Luc Mélechon) ; Guillaume Garot, député PS (Anne Hidalgo) ; Guillaume Gouffier-Cha, député LREM (Emmanuel Macron) ; Stéphane Piednoir, sénateur LR (Valérie Pécresse) ; Eva Sas, porte-parole EELV (Yannick Jadot) ; Christiane Taubira, candidate à la Primaire populaire.

Programme et inscription de la rencontre du 28 janvier : https://my.weezevent.com/forum-sens-du-service-public

Philippe Pottiée-Sperry

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