Un comité d’orientation et d’évaluation des cités éducatives
Publié le 03/12/2019
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Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, et Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement, ont installé, le 26 novembre, le Comité d’orientation et d’évaluation des Cités éducatives. Sous la présidence de Sylvie Charrière, députée de Seine-Saint-Denis, ce comité rassemble des experts, des acteurs des territoires, des associatifs et des citoyens.
Ses missions : accompagner l’expérimentation des 80 cités éducatives, formuler des recommandations sur les objectifs et l’économie générale de la démarche, prendra appui sur les expériences de terrain, valoriser les actions exemplaires et les partenaires impliqués. Le comité devra particulièrement veiller aux travaux d’évaluation du programme, au niveau national et local.
Garantir la continuité éducative
Pour rappel, le programme des cités éducatives, issu d’expériences de terrain, veut conforter le rôle de l’école, garantir la continuité éducative, et ouvrir le champ des possibles aux 450 000 enfants, élèves et jeunes de 0 à 25 ans des quartiers de la politique de la ville concernés.Les deux ministres ont labellisé 80 cités éducatives, sur candidature des territoires, pour une durée de durée de trois ans. Une enveloppe de 100 M€ de crédits de la politique de la ville sera allouée pour 2020-2022, afin d’impulser une dynamique avec les collectivités et les associations, ainsi qu’un accompagnement renforcé de la préfecture et un principal de collège dédié dans chaque cité éducative.Dès septembre, chaque cité éducative s’est vue octroyer un fonds d’amorçage de 100 000 € pour lancer la dynamique. A titre d’exemple, ce dernier a permis de financer un tiers-lieux éducatif à Marseille, la « fabulerie », une maison des parents à Creil, des médiateurs du numérique à Charleville-Mézières ou le développement de licences sportives à Echirolles et le développement de Micro-Folies à Allonnes ou la Seyne-sur-Mer.
Programmes pluriannuels 2020-2022
Les territoires ont jusqu’à la mi-décembre pour élaborer, dans la concertation, leurs programmes pluriannuels 2020-2022, qui seront financés par l’État, les collectivités, les CAF, en partenariat avec le monde associatif. D’ores et déjà, des priorités fortes ressortent des avant-projets pour :
- améliorer la réussite, l’orientation et l’ambition dans la scolarité ;
- faire converger les efforts autour des 0-6 ans, en lien étroit avec les parents ;
- aller vers les jeunes sans diplôme pour les aider à rebondir sur une formation ou un emploi ;
- renforcer l’offre de santé, en matière de prévention, de dépistage et de soins ;
- sortir de son quartier pour des stages, des loisirs et des séjours.
Valoriser les bonnes pratiques
Une plateforme numérique, confiée par le ministère de la Ville au réseau CANOPE, opérateur de l’Éducation nationale, devra permettre d’organiser des espaces de travail collaboratifs, de valoriser les bonnes pratiques des cités éducatives, et de faciliter l’essaimage dans les autres territoires. « Ce programme emblématique, visant à organiser dans les territoires une « grande alliance éducative », s’inscrit pleinement dans la dynamique de la Grande équipe de la réussite républicaine portée par le gouvernement », estime le communiqué du ministère de la Ville.
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