Action sociale : le CNAS « se porte bien »
Avec une nouvelle hausse du nombre de bénéficiaires qui approche le cap des 900 000, René Régnault, le président du CNAS, ne cache pas sa satisfaction après le dernier congrès de l’association à Bordeaux. 20 700 collectivités sont aujourd’hui adhérentes.
Plus de 250 participants avaient fait le déplacement, les 1er et 2 juin à Bordeaux, pour le 56ème congrès du CNAS (Comité national d’action sociale). En approuvant à plus de 92 % les rapports des finances, de gestion et d’orientation, les délégués ont conforté les objectifs de l’association : réussir sa transformation et atteindre le cap du million de bénéficiaires fixé par le projet Chalenge 2026.
Organisme paritaire, le CNAS présente l’originalité d’être composé d’agents et d’élus locaux. Un cas assez unique dans la territoriale. Ce mélange fonctionne bien comme l’a encore montré le dernier congrès qui fut aussi l’occasion de réfléchir ensemble à l’impact des nouveaux modes de consommation ou à l’évolution forte du travail et de la société numérique.
Près de 900 000 bénéficiaires
« Le CNAS se porte bien », se réjouit son président, René Régnault, en constatant les 890 000 bénéficiaires à ce jour et le cap des 900 000 qui sera atteint avant la fin de l’année. Bonne nouvelle pour l’association : le contexte actuel de forte hausse des prix de l’énergie ou d’une situation financière difficile pour les collectivités n’a pas d’impact sur l’adhésion au CNAS. Au contraire même. « Cela prouve l’intérêt croissant des collectivités pour l’action sociale de leurs agents, encore plus nécessaire aujourd’hui », explique son président. « Nous voyons arriver beaucoup de grands comptes comme des départements, le Val de Marne par exemple, ou des Sdis comme celui de la Réunion », ajoute-t-il.
Le CNAS regroupe aujourd’hui 20 700 collectivités et établissements publics adhérents. Conforme à la composition des collectivités, 71,5% sont des communes et plus de la moitié des adhérents compte moins de dix agents.
Un facteur d’attractivité
L’année 2022 a connu un niveau de croissance jamais atteint depuis 2009 (+ 5,8 % du nombre de bénéficiaires). La preuve que l’action sociale est devenue un facteur important d’attractivité des collectivités, sachant que les rémunérations restent faibles malgré les augmentations du point d’indice. « Dans les annonces d’offres d’emplois, elles indiquent souvent qu’elles sont adhérentes du CNAS » souligne René Régnault.
Les bons résultats s’expliquent aussi par son large éventail de prestations notamment dans les domaines du logement, de l’enfance ou des loisirs. En 2022, 146 M€ ont été redistribués sous forme de prestations et d’aides sociales. Le CNAS n’hésite pas non plus à faire des gestes pour tenir compte du contexte financer actuel comme le gel de la cotisation depuis quatre ans. A cela s’ajoute une tradition de solidarité comme récemment durant la période de la crise sanitaire. Pas moins de 40 M€ sur deux ans ont ainsi bénéficié aux familles les plus modestes avec des aides distribuées à plus de 330 000 jeunes et étudiants.