Issu du plan Biodiversité du 4 juillet 2018, l’objectif de « zéro artificialisation nette » des sols (ZAN) vise à limiter la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers. Depuis déjà plusieurs mois, il fait l’objet, sous l’égide de trois ministères (logement, transition écologique, agriculture), d’un groupe de travail composé d’associations d’élus, de parlementaires, d’associations et de représentants d’aménageurs. Mais l’instruction du gouvernement du 29 juillet 2019 sur la mise en oeuvre, à l’horizon 2050, de ce principe du ZAN avait donné le ton de la fermeté. Certaines associations d’élus avaient alors dénoncé une « recentralisation » de la part de l’Etat sur les politiques d’aménagement. L’instruction vise « l’étalement de l’urbanisation, lié au développement de zones pavillonnaires et à l’implantation de zones d’activités et de surfaces commerciales à la périphérie des agglomérations » qui « emporte des contraintes économiques, sociales et environnementales pour les collectivités et l’ensemble de la population ».