« La crise a mis en lumière les CCAS et leur capacité de réaction »

Votre élection à la présidence de l’Actas s’est faite en pleine crise sanitaire. Comment cela marque-t-il votre mandat ?

Le Covid a chamboulé nos pratiques, mais il a aussi mis en lumière l’existence même des CCAS, ainsi que leur capacité de réaction. Tout en s’inscrivant dans les traces de mon prédécesseur, Nans Mollaret, mon mandat ne peut donc que s’appuyer sur ce contexte. La crise sanitaire a mis en évidence le rôle des CCAS, mais parce que le Covid-19 est toujours là, les professionnels sont épuisés. Or, comment prendre soin des autres sans prendre soin de soi au préalable ?

Quels sont les grands axes que vous souhaitez impulser ?

D’abord, encourager l’innovation, plus que jamais essentielle. Pour la quatrième année, les AMIs de l’Actas (2) soutiennent tous ceux qui, dans nos délégations, réinventent chaque jour l’action sociale de proximité. L’Actas veut ensuite produire une réflexion sur plusieurs sujets dont la crise a souligné l’acuité, comme l’aide alimentaire ou le rôle spécifique des CCAS métropolitains. Enfin, de nouvelles relations sont à forger, avec les élus de l’Unccas comme avec nos collègues départementaux de l’Andass, pour alimenter nos débats respectifs et, lorsque cela se justifie, construire une position commune.

À ce titre, votre passé professionnel à Bruxelles influe-t-il votre approche ?

Mon parcours fait bien entendu de la coopération et des process d’influence des sujets qui me tiennent particulièrement à cœur. En projetant les CCAS au premier plan, la crise leur a donné une visibilité nouvelle sur laquelle l’Actas peut et doit aujourd’hui capitaliser.

Propos recueillis par Laurence Denès

(1) Anccas (Association nationale des cadres communaux de l’action sociale)

(2) Avec l’appui de ACCEO/TADEO, Edenred, EDF et Ensembl’

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