« Une base de données unique en son genre sur 1,6 million d’agents »

Pourquoi le CIG Grande couronne a-t-il adhéré au GIP informatique des centres de gestion ?

Jusqu’alors, le conseil d’administration du CIG Grande couronne ne souhaitait pas adhérer au GIP car il n’en avait pas besoin, ayant mis au point ses propres outils informatiques avec même des mises à disposition pour d’autres CDG. Après mon élection comme président du CIG Grande couronne, j’ai rencontré le président de la FNCDG, Michel Hiriart, qui m’a proposé d’unir nos efforts de mutualisation en développant plus de partenariat entre nous et de candidater à la présidence du GIP. J’ai accepté et le CIG a donc décidé d’adhérer au GIP. Elu président par son nouveau conseil d’administration le 19 mai dernier, j’ai eu notamment pour feuille de route de faire fructifier ce formidable atout de disposer d’une base de données (données sociales), unique en son genre sur 1,6 million d’agents territoriaux et abondée par chacun des CDG, en étudiant aussi la possibilité de la compléter par des données sur les concours, l’emploi, le médical… Sa première finalité est d’améliorer le bien-être des agents. Selon moi, plus que l’outil c’est la donnée qui est importante. Il nous faut donc améliorer la récolte et l’utilisation de ces données, mais aussi leur communication et leur valorisation.

Quelle est votre stratégie ?

Pendant ces premières années de construction, le GIP n’avait pas à mon sens, une stratégie assez affichée, ce qui se comprend compte tenu de la difficulté de la tâche. Aujourd’hui, l’objectif à terme est d’arrêter d’utiliser trop de logiciels différents par les centres de gestion afin de permettre une intégration optimisée des données. Beaucoup de travail reste à faire dans ce domaine ! Il faut parvenir à une compatibilité de tous les systèmes entre eux. La mutualisation signifie aussi d’harmoniser et de rationaliser le parc applicatif existant afin d’optimiser les performances des CDG, avec pour finalité de disposer d’une base unique et commune de données afin de passer à la vitesse supérieure. Un puits de données permettrait ainsi de croiser et d’analyser les données beaucoup plus vite. Une convention va être passée entre le GIP et le CIG Grande couronne pour une mise à disposition de sa base de données et son utilisation par le GIP. La signature pourrait avoir lieu lors de l’assemblée générale de la FNCDG et du conseil d’administration du GIP qui se tiendront les 9 et 10 décembre à Lyon. Une autre convention devrait également être passée entre le GIP et la FNCDG afin de compléter le dispositif et permettre à cette dernière de commander toutes les études nationales qu’elle souhaitera confier au GIP.

Comment fonctionne le GIP ?

Il s’agit d’une toute petite équipe, un président, un secrétaire général et deux salariés, tout le reste c’est de la coopération avec les techniciens des centres de gestion qui agissent collectivement au sein de groupes de travail. La participation et la contribution de tous est un principe fondateur. Le GIP c’est avant tout de l’ingénierie de projet. Sa base de données sans équivalent prouve la réelle coopération qui existe entre les CDG, même si elle doit encore s’améliorer. Actuellement, il n’y a plus que quatre CDG qui ne sont pas adhérents du GIP car ils estiment ne pas en avoir besoin. Mais les choses vont évoluer. La coopération va également passer par un groupe de travail associant la FNCDG et l’association des directeurs des CDG (ANDCDG). Notre plus-value s’observe également auprès des collectivités et des pouvoir publics qui sont de plus en plus nombreuses à nous contacter pour bénéficier de nos outils et de nos études.

Propos recueillis par Philippe Pottiée-Sperry

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