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Action Cœur de Ville se veut un levier de relance dans les territoires

Philippe Pottiée-Sperry
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A ce jour, près de 1,2 Md€ ont déjà été engagés dans les projets des 222 villes bénéficiaires du programme Action Cœur de Ville.

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Le comité interministériel et partenarial du programme, présidé, le 14 mai, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, a dressé un premier bilan mais s’est aussi penché sur les perspectives dans le contexte de la crise sanitaire actuelle.

« Le dispositif Action Cœur de Ville est une vitrine pour l’ANCT [Agence nationale de la cohésion des territoires] et démontre une vraie agilité d’intervention. Je pense qu’à travers des actions matures facilement mises en œuvre, nous avons là les clés de la relance. Une relance au plus près des territoires qui, par le cousu-main proposé par l’Agence, s’adapte pleinement aux enjeux de développement, sans plaquer de solutions toutes faites », a souligné Caroline Cayeux, présidente de l’ANCT et de l’association Villes de France.

144 villes signataires d’une ORT

Côté bilan, au-delà des 1,2 Md€ déjà engagés dans les projets des 222 villes bénéficiaires du programme, 144 villes ont signé une ORT (opération de revitalisation de territoire) qui apporte des moyens supplémentaires, 5606 logements ont été réhabilités ou construits, 29 603 logements subventionnés. Autre chiffre : une hausse de 10,39% du nombre de transactions immobilières enregistrées entre 2018 et 2019.

Deux ans après son lancement, Action Cœur de Ville veut prendre une autre dimension pour « relever les lourds défis d’une relance durable ». Constat : la crise du Covid-19 et son impact socio-économique accentuent les besoins auxquels le programme entend répondre. Il s’agit donc de « soutenir, encore plus fortement, l’investissement public qui contribue à l’activité économique et industrielle dans ces territoires », indique l’ANCT. Dans cet objectif, le programme mobilise, depuis fin mars, son réseau territorial et mène un travail, ville par ville, afin d’identifier les actions prioritaires, calculer le montant des financements sollicités et les demandes exceptionnelles de soutien ou d’adaptation souhaitées par les collectivités.

Enrichissements souhaitables du programme

Le comité interministériel a porté sur les enrichissements souhaitables du programme, afin de concourir plus fortement à la transition écologique, via un aménagement urbain plus durable. Le comité a tracé une feuille de route stratégique, dont la traduction opérationnelle doit être « aussi rapide que possible ». Le programme veut ici accompagner les collectivités, et cela dans tous les domaines (logement, commerce, mobilités, services, cadre de vie, enseignement supérieur et formation, patrimoine, nature en ville, etc.).

Une feuille de route pour l’outre-mer

De nouveaux partenariats sont en cours de finalisation comme celui avec le Conseil supérieur du notariat sur un Baromètre de l’immobilier dans les villes moyennes, qui sortira en juin, et Enedis dans le domaine de l’énergie. L’association Sites et Cités remarquables de France s’est, elle, jointe au programme pour recenser toutes les actions menées et accompagner les collectivités à valoriser leur patrimoine culturel et historique, un levier d’attractivité touristique.

A ce jour, 15 des 29 villes moyennes que comptent les départements et régions ultra-marines bénéficient du programme. Rollon Mouchel-Blaisot, directeur du programme national Action Cœur de Ville ; a présenté une « feuille de route » pour aider ces collectivités à bénéficier à plein des avantages du programme. Le but : mieux étoffer l’ingénierie, harmoniser les dispositifs et adapter des mesures aux réalités locales, comme l’auto-construction et l’auto-réhabilitation accompagnées de logements.

P.P.-S.

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Philippe Pottiée-Sperry
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