, mis à jour le 06/10/2025 à 17h00

3 minutes / 3 questions dans les conditions du direct

Sophie Métadier
Maire
Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire)
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« Faire ensemble » : la clé du renouveau de Beaulieu-lès-Loches

Zepros Territorial vous emmène chaque semaine avec « Place des élus », premier réseau social dédié aux élus et aux acteurs locaux, à la rencontre d’un élu de France. Un format direct, rapide et percutant pour découvrir les défis, réussites et visions de femmes et d’hommes engagés. Invitée cette semaine, Sophie Métadier, maire de Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire). En 3 minutes chrono, elle partage ses projets marquants, ses petites frustrations et ses grandes ambitions pour sa ville. Un échange sans détour, à ne pas manquer ! 

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Quel est le projet dont vous êtes la plus fière ?

Sans hésiter, la réhabilitation du site d’Aerazur, une ancienne friche industrielle au cœur de Beaulieu. Ce bâtiment patrimonial de 1 000 m², longtemps laissé à l’abandon, est aujourd’hui en pleine renaissance. Nous avons choisi d’en démolir une partie pour créer un grand parvis et un espace vert, dans une logique de renaturation et d’ouverture de la ville. L’autre moitié du site a été réhabilitée et accueillera bientôt Les Courants d’Arts, une coopérative de brocanteurs et d’artisans d’art. C’est un projet à la fois écologique, économique et culturel, mené conjointement avec la communauté de communes et les acteurs locaux. Je le trouve exemplaire, car il symbolise parfaitement ce que j’appelle « l’intelligence collective des territoires ». La fin des travaux est prévue d’ici la fin de l’année.

Quel projet vous laisse un goût d’inachevé ?

Il y en a toujours… D’abord, certains travaux de voirie que nous n’avons pas encore pu engager, faute de temps et de moyens financiers. Et surtout, la rénovation de l’école élémentaire. L’étude est prête, mais nous n’avons pas encore pu la concrétiser. C’est frustrant, car l’éducation reste un pilier du bien-vivre dans une petite commune comme la nôtre.
Je citerai aussi notre projet d’écoquartier, lancé en 2018, qui avance, mais dans la douleur ! Les procédures administratives, les études environnementales, les autorisations successives… tout cela prend un temps fou. C’est un parcours du combattant pour des élus, surtout dans une commune de 1 750 habitants sans ingénierie interne. Heureusement, nous sommes bien entourés de professionnels qui nous accompagnent, car sans eux, ce serait tout simplement impossible.

Comment imaginez-vous Beaulieu dans dix ans ?

Je vois une ville encore plus dynamique, plus solidaire, mais toujours à taille humaine. Beaulieu a profondément changé d’image en quinze ans : c’est aujourd’hui une commune où il fait bon vivre et créer. Les métiers d’art y ont trouvé une vraie place, tout comme les initiatives citoyennes. Nous avons des jardins partagés, des ateliers d’artisans, des tiers-lieux, des espaces de convivialité… Ce sont ces petits lieux du quotidien qui tissent du lien social et donnent envie de s’installer ici.
Et cela se ressent : de plus en plus de familles, jeunes ou moins jeunes, choisissent Beaulieu non pas seulement pour son cadre, mais pour son esprit collectif. Nous avons la chance d’être mitoyens de Loches : les habitants bénéficient de tous les services d’une agglomération, tout en vivant dans un environnement à échelle humaine. C’est, à mon sens, la définition du " bien vivre ".

 

Danièle Licata, rédactrice en chef Zepros Territorial, décrypte enjeux publics et collectivités. Forte de 20 ans en presse économique, elle rend accessibles les sujets complexes avec passion et engagement.
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