3 Minutes / 3 Questions dans les conditions du Direct avec Laurent Brillard, maire de Vendôme (31) et Président de la communauté d'agglomération Territoires vendômois

Danièle Licata
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Laurent Brillard, maire de Vendôme (31) et Président de la communauté d'agglomération Territoires vendômois

Zepros Territorial vous emmène chaque semaine avec France Climat à la rencontre d’un élu de France. Un format direct, rapide et percutant pour découvrir les défis, réussites et visions d’hommes et de femmes engagés. Invité cette semaine, Laurent Brillard, maire de Vendôme (31) et Président de la communauté d'agglomération Territoires vendômois. En 3 minutes chrono, il partage ses projets marquants, ses petites frustrations et ses grandes ambitions pour sa commune. Un échange sans détour, à ne pas manquer ! 

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De quel projet mené à terme êtes-vous le plus fier ? 

Laurent Brillard : Nous avons concrétisé plusieurs projets ces dernières années, mais celui dont je suis particulièrement fier est la chaufferie bois au cœur du quartier des Grands-Prés alimentée par du bois déchiqueté. Financé par la communauté d’agglomération Territoires vendômois, pour unmontant de 2,3 millions d’euros, le réseau de chaleur alimente les équipements de la communauté d’agglomération comme le centre aquatique des Grands-Prés, le dojo, le gymnase des Grands-Prés, l’accueil de loisirs sans hébergement des Galopins, le Minotaure et les bureaux de l’Hectare. Par ailleurs, le club-house de l’USV tennis a également été raccordé au réseau. Et à l’avenir, la gendarmerie et même des particuliers pourraient eux aussi être alimentés. Au-delà des revenus que nous générerons avec ce réseau, qui seront minimes, nous visons surtout une baisse conséquente des dépenses énergétiques pour la collectivité.

Y a-t-il un projet abouti qui vous laisse malgré tout un léger goût d’inachevé ?

L.B. : Bien sûr, nous aimerions voir aboutir mille et un projet, mais tout n’est pas réalisable immédiatement, le contexte budgétaire, imposant des arbitrages. Le seul point qui me préoccupe vraiment concerne le manque de professionnels de santé. Vendôme est une ville attractive, mais l’un des premiers freins pour s’y installer reste la difficulté à trouver un médecin ou un kiné. Mais je ne désespère pas, les actions mises en place pour pallier au manque commencent à porter leur fruits, mais trop lentement.  Un autre projet qui a pris du retard est la rénovation du musée. La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) a mis du temps à valider le projet scientifique et culturel, ce qui nous a fait perdre du temps. Est-ce que l’Etat va aujourd’hui nous accompagner financièrement ? Rien n’est moins sûr, les priorités budgétaires ont depuis évolué.

Quel est le projet qui marquera l’histoire de votre mandat ?

L.B. : S’il y a un projet emblématique, c’est sans doute l’aménagement urbain de Vendôme, notamment autour du projet Chartrain. Nous avons facilité les mobilités douces, créé des lieux de rencontres et de végétalisation, malgré la contrainte des réseaux en sous-sol. Nous avons trouvé des alternatives pour planter des arbres et aménager des espaces de convivialité, ce qui améliore considérablement le cadre de vie et amplifie l’attractivité de la ville. Pour se faire, nous avons mobilisé des spécialistes : architectes, urbanistes, cabinet d’expertise en circulation et en stationnement, spécialistes en logistique urbaine ou encore experts sur la dynamique commerciale des villes. Ce projet concerté s’est modelé grâce aux échanges avec les Vendômois au cours de balades urbaines, d’ateliers citoyens, de réunions publiques et d’ateliers avec les commerçants. Sur le plan écologique, nous avons mis en place des solutions innovantes pour la gestion des espaces verts et l’utilisation de matériaux durables. Tous nos nouveaux aménagements utilisent des matériaux perméables pour limiter l’imperméabilisation des sols. Nous avons aussi refait la voirie autour de la piscine avec du béton décarboné, une initiative encore rare dans la région.
Dans le même temps, nous avons isolé plusieurs infrastructures majeures, comme le gymnase des Grands Prés et la mairie, pour réduire leur consommation énergétique. Aujourd’hui, 57 % de l’éclairage public de Vendôme est en LED, ce qui représente une économie substantielle sur nos dépenses énergétiques.
Nous avons aussi développé le covoiturage, avec une prise en charge totale des frais de déplacement pour les usagers de notre plateforme dédiée. Et en matière de reforestation, nous avons dépassé nos objectifs : nous avions promis de planter 1 000 arbres, nous en sommes déjà à 1 200, même en prenant en compte ceux que nous avons dû couper pour raison sanitaire.
 

Danièle Licata
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