5 Md€ pour la saison 2 du programme Action cœur de ville
Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des Collectivités, a précisé les contours de la poursuite du programme ACV, qui sera doté à nouveau de 5 Md€. Ses grands axes : la transition écologique, la requalification des entrées de villes et des quartiers de gare.
On attendait depuis quelques semaines l’annonce des grandes lignes du second programme Action cœur de villes (ACV 2) qui couvrira la période 2023-2026. Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des Collectivités, l’a fait dans un entretien au journal Le Parisien du 20 novembre, à la veille des rencontres « #ActionCoeurDeVille c'est demain ! », organisées le 21 novembre par la Banque des Territoires, où elle a détaillé les nouvelles mesures. « Quand un programme fonctionne bien, on le maintient ! », affirme-t-elle.
Dans un bilan dressé récemment d’ACV 1, le ministère de la Cohésion des territoires avançait
6500 actions engagées, 79 000 logements rénovés ou une augmentation de 15% de fréquentation dans les villes bénéficiaires en 2021 par rapport à 2018.
Mettre fin à « la France moche »
ACV 2 repart avec une enveloppe de 5 Md€ pour « financer des projets de rénovation dans 234 villes moyennes », indique Caroline Cayeux. Ces projets viseront en priorité les centres-villes, les entrées de ville et les quartiers de gare. Sur les entrées de villes, la ministre affirme vouloir mettre fin à « la France moche ». Comme cela avait déjà été dit, le programme va privilégier les projets de transition écologique, notamment en permettant aux communes de verdir leurs centres-villes et de lutter contre les ilots de chaleur. « Il faut également faire des travaux d'économie d'énergie dans les bâtiments publics et les écoles », ajoute-t-elle.
Répondre à trois transitions
Fin septembre, lors d’une table-ronde sur Innopolis Expo, organisée en partenariat avec ZePros Territorial, Rollon Mouchel-Blaisot, le directeur national du programme Action cœur de ville, indiquait qu’ACV 2 ne visera pas à avoir plus de villes couvertes mais à élargir les actions. Sur la requalification des entrées de ville, plusieurs outils pourront être utilisés comme les ORT (opérations de revitalisation des territoires).
Au-delà, ACV 2 s’attachera à répondre à trois grandes transitions : démographique (favoriser l’intergénérationnel, adapter la ville de façon globale), économique (accompagner notamment la relocation d’entreprises) et écologique (lutte contre l’étalement urbain, sobriété foncière, nature en ville, gestion de l’eau…). Rollon Mouchel-Blaisot souligne également « le succès de la méthode ascendante d’ACV 1 appréciée des élus » qui sera donc prolongée.
Satisfaction de Villes de France
Sans surprise, première association d’élus à réagir aux annonces de Caroline Cayeux, Villes de France salue « des perspectives encourageantes pour la revitalisation des centres-villes » par la voix de son président Gil Avérous. « La poursuite de ce programme va dans le bon sens et consolide le travail des élus locaux pleinement engagés sur le terrain pour la revitalisation de leurs centres-villes », ajoute le maire de Châteauroux et président de Châteauroux Métropole. Et de souligner que le programme 2018-2022 a permis d'apporter « des réponses concrètes et opérationnelles aux difficultés rencontrées dans les cœurs de villes ».
« Des financements importants de nouveau mobilisés »
A l’origine de ce programme, Villes de France se réjouit « grandement que des financements importants soient de nouveau mobilisés pour redynamiser non seulement les centres, mais aussi les quartiers de gare et les entrées de ville ». L’association affirme renouveler toute sa confiance au travail partenarial mené avec l'État et les co-financeurs du programme, notamment la Banque des Territoires, Action Logement et l’Agence nationale de l’habitat (ANAH).