L’action sociale, un des piliers de la rémunération des agents territoriaux 

Philippe Pottiée-Sperry
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L’action sociale, un des piliers de la rémunération des agents

Près de 850 000 bénéficiaires pour 20 424 collectivités adhérentes, le CNAS se porte bien. Les employeurs prennent de plus en plus conscience de l’importance de l’action sociale pour les agents et l’attractivité de leur collectivité. De plus, le CNAS annonce pour la rentrée 21 M€ d’aides en faveur de 350 000 jeunes de familles modestes.

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Depuis le début de l’année, le CNAS (Comité national d’action sociale) a enregistré l’adhésion de 386 collectivités et établissements publics, soit quelque 25 000 bénéficiaires supplémentaires. Selon son président, René Régnault, le cap du million de bénéficiaires en 2026, qui a été fixé l’an dernier, semble donc tout à fait atteignable. 
Aujourd’hui, ils sont déjà près de 850 000 bénéficiaires au CNAS pour 20 424 structures territoriales adhérentes. « Cela est tout l’objet de notre projet partagé, adopté à l’unanimité lors du congrès du CNAS qui s’est tenu à Lorient les 9 et 10 juin derniers », souligne son président. 

Marque employeur de la collectivité
« Nous n’avons jamais été autant sollicité par les collectivités pour adhérer », ajoute Frédéric Desmaisons, le directeur général du CNAS. Et de constater : « L’action sociale constitue aujourd’hui l’un des piliers de la rémunération des agents territoriaux. Nos prestations sont attractives et améliorent le reste à vivre des agents. L’adhésion au CNAS fait aussi partie de la marque employeur d’une collectivité ». Un atout non négligeable dans le contexte difficile de perte d’attractivité des collectivités. 
L’arrivée progressive de la participation obligatoire des employeurs territoriaux à la protection sociale complémentaire (santé et prévoyance) ne risque-t-elle pas de se faire au détriment de l’action sociale ? « Je n’y crois pas un instant car les employeurs ont de plus en plus conscience de son importance dans leur politique RH, répond René Régnault. En outre, elle demeure très modeste sur le budget global de la collectivité ». 

Revoir le panier des 50 offres
« Nous restons un organisme de petites communes mais de plus en plus grands comptes, départements et régions, nous rejoignent », indique le président du CNAS. C’est le cas tout récemment de la Collectivité européenne d’Alsace ou du département de la Charente-Maritime. Le mouvement doit se poursuivre d’ici les prochains mois, confirmant là aussi l’enjeu important de l’action sociale. 
Par ailleurs, lors du dernier congrès de Lorient, il a été décidé de faire un peu le ménage dans le panier des 50 offres existantes. La commission des prestations du CNAS est chargé de ce travail. « Il est nécessaire de les revoir car certaines sont caduques alors que d’autres ont besoin d’être développées comme par exemple en matière de mobilité douce avec notamment l’idée d’une aide à l’acquisition d’un vélo électrique », explique René Régnault. 

Coup de pouce important pour la rentrée
Comme durant la période du Covid-19, le CNAS a décidé de réitérer son soutien en faveur des familles les plus modestes avec une enveloppe conséquente de près de 21 M€, dans un contexte de crise toujours difficile. Elle concerne 350 000 jeunes. Dans le détail, les aides pour la rentrée des classes des 11-18 ans connaissent un bonus de 40 €. Pour les étudiants (19-26 ans), l’abondement varie de 50 à 100 € en fonction de trois tranches. 
Les autres mesures prises concernent la revalorisation de la prestation accueil de loisirs (3,4 M€) et l’élargissement de la dotation pour les billets de cinéma (1 M€). A cela s’ajoute, pour la troisième année consécutive, le gel de la cotisation 2023 pour les collectivités adhérentes.
 

Philippe Pottiée-Sperry
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