Les régions et les petites villes veulent se faire entendre du gouvernement

Philippe Pottiée-Sperry
Image
Les régions et les petites villes veulent se faire entendre du gouvernement

Suite à une rencontre avec Elisabeth Borne, la présidente de Régions de France salue une « volonté de travailler en partenariat étroit ». Après les résultats aux législatives, l’APVF demande au gouvernement « une attention beaucoup plus soutenue aux petites villes et au monde rural ». Une revendication également exprimée par l'AMRF.

Partager sur

L’association Régions de France et sa présidente Carole Delga ont rencontré, le 23 juin, Elisabeth Borne, la Première ministre. La présidente de la région Occitanie plaide en faveur d’« un réel partenariat de l’Etat et des régions pour résoudre les problèmes de pouvoir d’achat et répondre aux grands enjeux du pays ». Un partenariat jugé encore plus nécessaire suite au résultat des dernières élections législatives. Message entendu apparemment.

Quatre chantiers prioritaires
Dans un climat jugé « constructif », les deux femmes ont identifié quatre chantiers prioritaires : souveraineté économique et industrielle, souveraineté énergétique, compétences professionnelles et éducation, mobilités du quotidien. « Elisabeth Borne m’a assurée de sa volonté de travailler en partenariat étroit », souligne Carole Delga qui a obtenu de la Première ministre une première réunion avec tous les présidents de régions d’ici l’été. 

Un pacte de confiance Etat-collectivités
« Les résultats des élections législatives ont accentué la fracture politique, sociologique, générationnelle et territoriale du pays. Dans une très large partie du territoire, celui de la France périphérique, du monde rural, et bien souvent des petites villes, s’est exprimé un vote de colère et de profonde inquiétude ».  Dressant ce constat, l’Association des petites villes de France (APVF), a réitéré sa proposition d’élaborer un pacte de confiance entre l’Etat et les collectivités. Celui-ci lui paraît d’autant plus urgent pour porter « une attention beaucoup plus soutenue aux petites villes et au monde rural ». 
Par ailleurs, l’APVF met en garde le gouvernement sur les risques de nouvelles mesures d’économies pour réduire la dépense publique locale. Elle souligne, qu’en l’absence de marges de manœuvres financières pour de nombreuses petites villes, « c’est l’investissement local, indispensable pour soutenir la croissance et relever les défis de demain dont celui de la transition écologique, qui sera le plus impacté ». 

L’AMRF demande des réponses aux attentes du monde rural
Pour sa part, l’Association des maires ruraux de France (AMRF) demande au gouvernement et aux nouveaux députés « de changer de stratégie et de cesser de mégoter pour répondre aux attentes du monde rural et ses 22 millions d’habitants ». Et de lister le coût de l’énergie et des carburants, l’accès aux soins, au numérique, au droit à se déplacer, à l’école et aux différents services publics. 
L’AMRF prévient que si ses trois priorités (fin des écarts de dotations entre urbain et rural, prise en compte de l’espace dans la Constitution, statut de l’élu) ne sont pas reprises par l’État et le Parlement, elle appellera alors les maires et la population des villages à se mobiliser « face au mépris du refus de répondre aux fractures territoriales ». 

Philippe Pottiée-Sperry
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire