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Les tiers-lieux, accélérateurs des dynamiques de transition territoriales

Danièle Licata
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Les tiers-lieux ont émergé en même temps que le numérique

Les tiers-lieux portés par des collectivités territoriales, des entreprises, des associations, ou des entrepreneurs locaux, sont devenues un enjeu d’aménagement des territoires compte tenu de leur capacité à créer à la fois du lien social et les conditions favorables au développement d’activités économiques … et même dans les zones rurales.

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« Hybrides, à la fois espaces partagés et collaboratifs, les tiers-lieux ont émergé en même temps que le numérique, permettant de travailler facilement à distance, d’entreprendre, de produire ou de créer une entreprise. La réponse qu’ils offrent au besoin d’agilité et de cocréation est l’une des raisons de leur succès » décryptent les auteurs de l’Institut Paris région dans une note récente. 


Une dynamique qui s'accélère en Île-de-France


En pleine croissance, les tiers-lieux sont devenus un outil au service des collectivités locales pour créer de nouvelles dynamiques économiques et sociales au sein des territoires. Selon l’analyse de de l’Institut Paris Région, l’Île-de-France concentre fin 2022, 1 030 tiers-lieux, avec une forte progression depuis 2017 (+66 %). 
Si le coworking reste l’activité la plus répandue (dans 40 % des tiers-lieux), chaque espace est différent, et compose sa singularité en fonction de la réalité territoriale, autour d’une diversité d’activités, d’approches et de services. 12 % ont une dimension fablab ou makerspace ; 23% une activité d’accompagnement à l’entrepreneuriat (pépinières, incubateurs…) ; 25% sont des bureaux mutualisés dans des centres d’affaires ou télécentres.Si les principaux usagers de ces lieux sont des indépendants, on y trouve également des makers, des artisans, de jeunes entreprises, des TPE, des associations ou des étudiants.


Un levier d’attractivité locale


Si 74 % des tiers-lieux se concentrent dans la Métropole du Grand Paris (MGP), les territoires plus reculés bénéficient, eux-aussi de cet engouement portés souvent par des initiatives citoyennes et coopératives. « Leur essor est un enjeu important car ils permettent l’accroissement de la production de proximité, le développement de la mixité fonctionnelle des espaces économiques, la réduction des mobilités et des migrations pendulaires » analysent les auteurs.
Selon France Tiers-Lieux, plusieurs critères peuvent caractériser un tiers-lieu. D’abord, un fort ancrage territorial car ils répondent à des besoins locaux et mobilisent les acteurs du territoire, à savoir pouvoirs publics, entreprises, associations, universités, donc une communauté d’acteurs locaux engagés qui développent des projets innovants pour leur territoire, en mutualisant des équipements, des moyens et des compétences. 
A cela s’ajoute une gouvernance partagée et une libre contribution des usagers des lieux impliqués dans l’orientation du projet de territoire à travers une multitude d’activités lucratives ou d’intérêt général. 
 

Danièle Licata
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