L'Association des Petites villes de France, en ordre de marche à neuf mois des municipales

La présence du Premier ministre François Bayrou a confirmé la dimension politique de l’événement. « Préparer l’avenir des petites villes, c’est préparer l’avenir de la République », a-t-il affirmé, en écho aux prises de parole des élus, parfois désabusés, souvent déterminés. 

L’APVF a structuré les échanges autour de plusieurs thèmes cruciaux :

•    la transition climatique, avec une intervention très attendue de Jean Jouzel,
•    la transformation du commerce de proximité,
•    la pression foncière et la sobriété immobilière,
•    les défis démographiques et le besoin de “bienveillance publique”,
•    et enfin, le soutien au rôle du maire, avec une table ronde animée par la ministre de la ruralité Françoise Gatel.
La résilience territoriale, tant sur le plan écologique que social, est revenue comme un fil rouge : « Les petites villes doivent être considérées comme des laboratoires de l’adaptation climatique, pas des oubliées de la transition », a plaidé Christophe Bouillon.
Les maires ont adopté une résolution finale, synthétisant leurs attentes vis-à-vis de l’État : autonomie renforcée, simplification administrative, compensation des charges transférées, et reconnaissance du rôle structurant des petites villes.

Un appel à confiance et à engagement

Les Assises ont aussi été l’occasion de saluer les initiatives locales, les partenariats publics-privés réussis, et la capacité d’innovation des territoires. Mais derrière les applaudissements, une question reste posée : qui s’engagera demain pour prendre le relais des maires sortants ?
Alors que les démissions se multiplient et que de nombreuses communes peinent à constituer des listes, l’APVF s’inquiète ouvertement. « Il faut réenchanter la fonction d’élu local », a martelé Christophe Bouillon. Un vœu que cette 27e édition a tenté d’illustrer, entre lucidité collective et espoir d’un renouveau démocratique à l’échelle locale.